Les raisons qui nous poussent à procrastiner et nous éloignent de nos objectifs
La procrastination peut réellement avoir un impact négatif sur notre vie car elle nous fait perdre notre temps et notre énergie.
Nous sommes tous des éventuels procrastinateurs. C’est notre nature d’être humain.
Tout le monde reporte les choses de temps en temps, mais les procrastinateurs évitent chroniquement les tâches qui leur paraissent difficiles.
Dans cet article, j’ai à coeur de vous transmettre des clés de compréhension sur la procrastination afin de mieux la comprendre, l’appréhender et vous permettre, notamment, de décomplexer. Je vous partagerai également des astuces et techniques qui vont vous permettre de garder le focus et la concentration sur ce qui est vraiment important pour vous.
Procrastination, définition
Le terme « procrastination » est apparu au XVème siècle sous la plume de traducteurs de textes latins. Il est dérivé de « procrastinato » signifiant « délai » (crastinus = lendemain).
Il s’agit ainsi d’une tendance à différer, à remettre au lendemain une décision ou l’exécution de quelque chose.
Cela se traduit verbalement et de façon commune par « je verrais demain ». Par exemple, vous savez que vous devez réaliser votre étude de la concurrence. En allant sur Google, vous vous retrouvez à scroller les vidéos sur Youtube.
Résultat des courses : vous venez de perdre 2 heures de votre précieux temps. Il est tard. Vous êtes fatigué. Vous vous couchez.
Il est important de distinguer « le procrastinateur » de la personne qui est paresseuse, fainéante. Il est important de s’observer pour voir si nous sommes dans un espace temps où ça nous ennuie, on a la flemme ou si nous sommes dans une procrastination chronique qui elle, cache véritablement une souffrance, un mal-être.
De grands écrivains et philosophes ont usé de stratégies pour s’obliger à terminer leurs oeuvres. Parfois, c’était sous le coup d’une menace extérieure. Il paraîtrait ainsi que Victor Hugo se mettait nu et demandait à ce que l’on cache ses vêtements pour s’obliger à écrire. Car nu, il ne pouvait pas sortir dans la rue. C’est effectivement une technique comme une autre !
Pourquoi procrastinons-nous ? | Les raisons qui mènent à procrastiner.
Au premier abord, on pense souvent que la procrastination est liée à un manque de motivation, de volonté ou d’intérêt. Ce n’est pas tout à fait le cas. C’est plus complexe que cela.
La procrastination est souvent la résultante d’un échec d’autorégulation, c’est-à-dire de notre incapacité à faire face à nos émotions. Selon Timothy Pychyl, professeur qui étudie la procrastination à l’Université Carleton, à Ottawa, la procrastination peut être perçue comme un comportement d’évitement. Face à l’anxiété, sentiment négatif, que peut susciter la réalisation d’une tâche, nous allons dévier notre attention sur autre chose pour être dans le plaisir immédiat (= confort) et ainsi fuir, en quelque sorte, l’émotion désagréable (= inconfort).
De part notre nature humaine et au regard du fonctionnement de notre cerveau, nous sommes programmés pour procrastiner. Nous aimons être libres, faire ce que nous avons envie (et être dans la gratification, le plaisir immédiat), ne pas être contraints par l’extérieur ou suivre une planification qui n’est pas trop rigide etc.
« Le cerveau humain est accroché au circuit du plaisir », explique Julien Vion, neuropsychologue français. « C’est un système super puissant qui nous pousse à choisir la gratification instantanée plutôt que les tâches laborieuses, même si ces dernières peuvent nous apporter plus de plaisir une fois terminées. »
Selon lui, « le circuit du plaisir… nous pousse à choisir la gratification instantanée plutôt que les tâches laborieuses. »
Tim URBAN, qui a créé le blog Wait But Why, nous partage dans sa conférence TEDX sa vision amusante du fonctionnement de notre cerveau face à la procrastination.
Lorsque nous procrastinons, nous ne sommes pas forcément fainéants. En effet, très souvent, on va faire quelque chose à la place de ce que l’on doit vraiment faire (et qui est important). C’est comme si, derrière ce comportement, on s’accordait le temps de faire. Comme si le temps était extensible et que finalement, il n’y avait pas d’urgence à agir. C’est comme si, on ne prenait pas conscience du caractère précieux de notre vie.
Or, face à une société où la performance, les responsabilités nous accaparent, nous sommes plus susceptibles d’adopter des comportements de procrastination. C’est une sorte d’échappatoire. Le problème est qu’après, bien souvent, nous culpabilisons. On se reproche notre manque de focus. Et puis, cela peut également être mal perçu par l’extérieur (notre équipe, notre boss, nos clients…)
Donc il y a derrière ces comportements, une vraie souffrance.
Les causes psychologiques à la procrastination
Elles sont nombreuses.
Je vais ici partager les principales.
Le perfectionnisme
« Je dois être parfait. », « Tout doit être parfait. ».
Ces pensées nous poussent à mettre la barre très haute. Or, comme j’aime le répéter, la perfection n’est pas de son monde. Si nous nous plaçons du côté de la Vie, si nous mettons les lunettes de l’Univers, nous sommes perfections. Nous n’avons pas besoin d’en faire plus ou d’en faire trop ou de prouver quoi que soit.
Le perfectionnisme nous pousse à repousser ce qui est pourtant important par peur de l’échec.
La peur de l’échec
La perspective d’échouer entrave la mise en action. Car l’échec signifie que nous ne sommes pas compétents. Pour éviter d’arriver à cela, pour éviter de créer un certain résultat qui possiblement ne serait pas à la hauteur de notre engagement, nous nous mettons à procrastiner.
Une faible estime de soi
Une faible estime personnelle nous enferme d’un discours intérieur négatif qui nous dévalorise.
- « Et si je me trompe ? »
- « Et si je fais une erreur ? »
- « Et si je fais un mauvais investissement ? »
- « Suis-je vraiment légitime ? »
- « Je ne ferai jamais aussi qu’eux/elles »
- « Je ne sais pas m’exprimer correctement »
En croyant ces pensées négatives qui limitent notre potentiel, nous ne nous mettons pas dans une prédisposition pour agir.
Un manque de clarté et d’organisation
Lorsqu’on ne sait pas vraiment par où commencer, qu’aucune planification est établit, il manque un cadre qui permet de faire les choses à son propre rythme tout en avançant concrètement vers ses objectifs.
L’absence de cadre et notamment d’échéance est le terrain fertile de la procrastination.
L’absence de sens
Est-ce que ce que je fais a un sens pour moi ? Pour quoi je fais ce que je fais ? Si la réponse semble difficile, c’est que la tache à accomplir est dénuée d’intérêt et de sens. Il est donc bien difficile de se mettre en condition pour la réaliser. Compter uniquement sur sa maîtrise et sa volonté n’est pas une stratégie pérenne dans le temps.
La fatigue décisionnelle
Le « trop » nous prend beaucoup d’énergie mentale. Lorsque nous avons trop d’options, trop d’espaces dans notre vie qui nous demandent de faire des choix, nous ouvrons la porte à la procrastination.
Car nous pouvons nous retrouver dans l’incapacité de savoir par quoi commencer ou différencier ce qui est essentiel de ce qui ne l’est pas.
La difficulté
Nous pouvons décider de remettre au lendemain des tâches qui nous questionnent face à nos compétences et connaissances. Dans le doute, face à la difficulté, nous ne nous mettons pas en action.
On se persuade que :
- « Ce n’est pas possible. »
- « Je n’ai pas envie de le faire. »
- « Je verrai plus tard pour m’y mettre. »
Pour ne pas ressentir les émotions désagréables, pour ne pas être dans l’inconfort de la difficulté, on va repousser l’échéance. Or, comme vous le savez, c’est en sortant de notre zone de confort qu’on l’étend. C’est en regardant droit dans les yeux nos émotions les plus inconfortables que la magie opère.
Les troubles de la concentration
Il s’agit d’une cause davantage liée à notre propre fonctionnement interne. Certaine personnes (soit 4% des adultes) souffrent d’un déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Cela engendre des difficultés à se concentrer puisque l’on est facilement distrait :
- « Je suis très facilement distrait. »
- « Je bouge beaucoup. Je n’arrive pas à faire autrement. »
Comment arrêter de procrastiner et se mettre en action ? Techniques et astuces
La première technique vers le changement est de prendre conscience de ces moments où l’on emprunte la voie de la procrastination et d’être paré à contre-attaquer.
Il s’agit ici de mettre en place une nouvelle habitude. Or, un changement d’habitude est un voyage difficile. Plus on se prépare à l’avance, plus on est stratégique, plus on se met dans de bonnes prédispositions pour atteindre nos objectifs.
Je vous partage donc ici mes propres astuces et les méthodes éprouvées pour réduire votre fort désir de remettre au lendemain.
Étant des êtres uniques, nous avons notre façon de fonctionner. Je vous invite donc à expérimenter et voir ce qui résonne le plus pour vous.
Réduire les distractions
Pour être concentré et ne pas céder aux sirènes des différentes notifications ou sollicitations extérieures, voici quelques recommandations clés :
- Aménager un espace de travail calme, agréable où il est possible de ne pas être dérangé,
- Mettre son téléphone en mode « avion »
- Fermer les onglets qui n’ont rien à voir avec le sujet à traiter,
- Fermer sa boîte email,
- Prévoir une bouteille d’eau (l’hydratation aide à la concentration !!),
- Les applications de tâches comme Trello, Airtable, Notion peuvent aider à garder le cap dans la gestion de nos projets,
- Se programmer des pauses,
- Mettre un écriteau sur la porte « ne pas déranger » ou s’enfermer (à clés) dans une pièce.
La technique Pomodoro
Voici comment l’utiliser :
- Choisissez la tâche prioritaire
- Réglez la minuterie sur 25 à 60 minutes
- Couper toutes les couper toutes les distractions (fermer la boite email, couper le téléphone, fermer la porte, préciser à son entourage que l’on ne souhaite pas être dérangé…).
- Concentrez-vous sur la tâche jusqu’à ce que le chronomètre sonne,
- Faites une courte pause de 5 minutes, puis recommencez
- Après 4 pomodori, faites une pause plus longue (environ 30 minutes)
- Répétez jusqu’à ce que vous ayez terminé votre tâche.
En scindant ainsi la tâche, vous développez votre aptitude à la concentration et avancer concrètement sans avoir le sentiment d’être face à quelque chose d’insurmontable (la fameuse montagne !!).
Simplifier votre vie quotidienne
Nous évoluons dans une société où le « trop » est roi. Ce qui nous conduit aujourd’hui à perdre de vue ce qui est essentiel à notre bien-être.
« La simplicité est la sophistication suprême » disait Leonard de Vinci.
Alors faisons en sorte de simplifier notre quotidien et principalement de réduire les espaces où des décisions sont à prendre.
Simplifier notre quotidien peut réduire notre charge mentale.
Voici donc quelques axes de simplifications :
– Réduire le contenu de sa penderie pour ne pas avoir à hésiter pendant 15 minutes de la tenue à mettre,
- Supprimer les applications inutiles sur le téléphone et limiter les notifications,
- Prendre l’habitude de planifier son travail, en prévoyant des blocs horaires pour chaque type de tâches,
- Prioriser ses engagements (et surtout, décider de ne s’engager que pour ce qui est vraiment important pour soi, pour ce qui nous procure du plaisir),
- Oser faire du tri dans l’entourage et ne conserver que des relations positives, qui font du bien.
La technique implémentation/intention
Il s’agit tout simplement de s’y mettre en définissant en amont un plan.
La formule de l’implémentation/intention est la suivante : SI (situation X se produit), ALORS (je ferai comportement Y en réponse).
Par exemple, si on se dit « je n’ai pas envie de le faire » ou « je le ferai plus tard », « alors je m’y mets quand même juste quelques minutes. »
Parfois on se rend compte que notre aversion pour une tâche n’était qu’une appréhension et qu’une fois que l’on s’est mis au travail, la fluidité peut gentiment venir frapper à notre porte.
On peut ainsi prévoir dans ce plan de ce qu’il on se surprend à scroller sur Instagram au lieu d’accomplir notre tâche, alors on met hors de portée notre téléphone pour ne pas y penser.
La règle des deux minutes
Mon ancien patron avait pour habitude de me dire « si une tâche fait moins de 2 minutes, fait la. »
En effet, le fait de garder ce genre de chose en tête et de se dire « je vais le faire plus tard », prend de l’énergie mentale.
C’est une charge.
D’où l’importance de s’en libérer.
Il s’agit de règle de fonctionnement issue du livre « S’organiser pour réussir » de David Allen.
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