Peur de faire le mauvais choix ? Comment se connecter à son intuition ?
Faire des choix pour sa carrière, que ce soit pour se reconvertir en restant salarié·e ou se reconvertir vers l’entrepreneuriat, peut être une source de stress et d’anxiété pour de nombreuses personnes. La peur de prendre une mauvaise décision, de faire un mauvais choix peut paralyser et entraver notre capacité à avancer sur notre chemin de vie.
Lorsque nous devons faire un choix, je constate que la majorité des gens sont dans le mental. Or, le mental n’a pas vraiment sa place dans un processus décisionnel.
Trop réfléchir nuit à notre bonheur !
En revanche, l’intuition, cette petite voix intérieure qui nous guide, peut être un outil puissant pour nous aider à prendre des décisions éclairées.
Dans cet article, je vais explorer comment nous pouvons surmonter la peur de faire un mauvais choix et comment développer notre intuition pour prendre des décisions plus alignées avec notre âme.
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I) Pourquoi avons-nous peur de faire un mauvais choix ?
a) Les raisons courantes qui expliquent la peur de faire un mauvais choix
Elles sont de plusieurs ordres.
Tout d’abord, nous pouvons appréhender les conséquences d’un mauvais choix « et si je me trompe, que vont penser les autres ?« , « si je me trompe, comment vais-je rebondir ?«
Face à cette projection dans le futur, ce que nous redoutons le plus, ce sont les émotions désagréables auxquelles nous seront confrontées. Et les effets indésirables qui en découlent, auront indéniablement un impact sur notre niveau de confiance en soi et notre estime personnelle.
Les regrets sont également des émotions désagréables que nous ne voulons pas ressentir. La peur de regretter un choix se manifeste lorsque nous anticipons des sentiments de culpabilité ou de frustration si nous réalisons que nous avons pris une mauvaise décision. Cette crainte peut, notamment, être renforcée par des expériences passées où nous avons déjà regretté nos choix.
La pression sociale peut également jouer un rôle dans notre peur de faire un mauvais choix. Lorsqu’il s’agit de se reconvertir ou même de quitter le salariat pour l’entrepreneuriat, l’opinion des autres peut jouer un grand rôle dans nos prises de décision. Nous pouvons craindre le jugement et le rejet si nos décisions ne sont pas conformes aux attentes sociales.
Enfin, je dirai que le manque de confiance en soi peut aussi expliquer cette peur de faire un mauvais choix.
Lorsque nous manquons de confiance en nos propres capacités de prise de décision, nous pouvons être plus enclins à craindre de faire un mauvais choix. Le doute de soi et la peur de l’échec peuvent nous empêcher de prendre des décisions irrévocables et de faire confiance à notre propre jugement.
b) Les conséquences de la peur de faire un mauvais dans notre quotidien
Nos peurs ont bien évidemment comme conséquence principale le fait de nous éloigner de nos objectifs de vie.
Ainsi, la peur de faire un mauvais choix peut nous conduire à procrastiner. On repousse indéfiniment nos choix. Cette attitude d’évitement peut alors nous empêcher de saisir des opportunités et de réaliser notre potentiel.
Lorsque cette peur est intense, cela peut nous conduire à avoir des difficultés à prendre des décisions peu importe son degré d’importance. On se retrouve alors coincé·e dans notre mental, à rationaliser, à peser le pour et le contre, à demander l’avis d’une foule de personne, à rechercher de l’information pour nous aider sans pouvoir prendre une décision ferme qui nous satisfasse.
Face à ce genre d’attitude, nous ressentons de l’insatisfaction, de la frustration et peut-être même de la colère. Embourbé·e dans ces émotions désagréables, nous pouvons perdre de vue le moment présent et tout ce qu’il y a de bon et de beau déjà dans notre vie. Ce qui n’est clairement pas une bonne chose pour notre santé mentale.
Enfin, la peur de faire un mauvais choix peut nous retenir d’explorer de nouvelles possibilités et de sortir de notre zone de confort. Cela peut nous priver d’expériences enrichissantes et d’un développement personnel optimal.
Alors face à ce constat, si nous laissions notre mental de côté pour prendre des décisions à partir de notre sagesse intérieure ?
Comme le disait Einstein, la seule chose qui vaille au monde est notre intuition. Selon lui, l’intuition, qui est intimement liée à l’imagination, est la seule voie qui mène aux idées et aux découvertes.
Pour lui, l’intuition est une très bonne alliée.
Alors comment prendre des décisions issues de notre coeur plutôt que de la raison ?
II) Cultiver son intuition grâce à 4 exercices simples
a) L'Intuition : définition
L’intuition n’est pas quelque chose de surnaturel ou de “perché”. C’est une faculté dont nous disposons tous, scientifiquement expliquée. Même si une partie de son fonctionnement demeure encore inexpliquée.
Selon la définition issue du dictionnaire Larousse, l’intuition est une « connaissance directe, immédiate de la vérité, sans recours au raisonnement, à l’expérience. »
Du point de vue des neurosciences, l’intuition est un moyen rapide et automatique de prendre des décisions sans avoir à réfléchir consciemment ou à analyser toutes les informations disponibles. C’est comme une sorte de « sentiment » ou “d’impression » qui surgit spontanément dans notre esprit.
On sait quelque chose sans savoir comment on le sait.
L’intuition se manifeste souvent sous la forme de sentiments, de pressentiments, d’idées spontanées ou de perceptions subtiles.
Elle peut être perçue comme une voix intérieure ou une guidance interne qui offre des idées, des insights ou des impressions rapides sur une situation ou une décision. L’intuition peut fournir des informations qui échappent à une analyse rationnelle, en tenant compte de l’expérience, des émotions, des connaissances tacites et des signaux subtils de l’environnement.
b) Une illustration d'un insight
Je trouve vraiment extraordinaire ces témoignages de personnes ayant eu une forte intuition, un ”insight” et qui n’ont rien lâché. Malgré les jugements, critiques et désapprobations des autres, elles ont persévéré.
Je pense notamment à Sonny Vaccaro dont le travail était de nicher, pour la marque Nike, des joueurs de basket-ball universitaire pouvant servir d’images publicitaires. Il rêve de signer un contrat avec Mickael Jordan qui est alors une étoile montante. Or, ce dernier préfère la marque Adidas.
Sonny perçoit chez Mickael Jordan quelque chose que les autres ne voient pas. Il voit en lui un talent unique. Et il est persuadé qu’il peut réussir à lui faire signer ce fameux contrat commercial mais il fait fasse à la désapprobation, et même au désaccord de sa direction.
Il a le flair. Il sent que l’affaire lui est accessible.
Et cela finira par se conclure en une juteuse aventure commerciale aussi bien pour Nike que pour Michael Jordan et sa famille.
Je t’invite à regarder l’excellent film “Air” qui retrace cette histoire.
c) 4 méthodes pratiques pour se connecter à son intuition
1.Bouger son corps
La majorité de mes clientes sont énormément dans le mental. Ce qui est logique puisque nous évoluons dans une société qui n’a eu de cesse de mettre sur un piédestal notre capacité à réfléchir et à analyser.
Or nous sommes des êtres dotés d’une sensibilité. Nous sommes des êtres émotionnels dotés d’un sixième sens. Dans nos sociétés civilisées, nous avons oublié quelque peu cet aspect de nous.
Il est donc temps de redescendre dans notre corps pour écouter notre sagesse intérieure.
Pour connecter à notre cœur et être en capacité d’entendre notre petite voix intérieure, il n’y a rien de mieux que bouger son corps comme nous invite à le faire la célèbre coach américaine Marie Forleo.
Que ce soit une activité sportive ou simplement marcher en pleine nature, bouger notre corps nous aide à nous reconnecter à notre sagesse intérieure.
2. Faire du journaling
L’écriture est un moyen idéal pour nous autoriser à rêver.
Je t’invite à partir de cette simple phrase “Imagine si je pouvais…” et à coucher sur la page blanche toutes tes pensées et tes désirs en complétant cette simple phrase.
Même si tu peux, au premier abord, penser que telle ou telle idée est utopique ou farfelue ou que tu te demandes comment cela pourrait bien se manifester dans ta vie, autorise toi à jouer le jeu.
En faisant cet exercice, sois attentif·ve aux sensations corporelles, à ce qui monte en toi.
Nous disons souvent que la joie est le signe que nous sommes sur la bonne voie.
3. Créer des moments de disponibilité
Dans nos rythmes effrénés, il n’est pas étonnant que nous ayons des difficultés à être à l’écoute de notre intuition.
Je suis une femme introvertie. Et d’aussi loin que je me souvienne, j’ai passé beaucoup de temps seule, dans ma chambre, à jouer, lire, se détendre. Je pense que ce trait de caractère m’a beaucoup aidé dans mes choix de vie.
J’ai toujours été une personne intuitive, sensible à mes émotions.
Ces espaces où l’on ne fait rien, où l’on se détend, se prélasse…
Ces moments où nous pouvons être dans la contemplation de quelque chose qui nous émeut ou nous met en joie sont des moments essentiels pour être à l’écoute de notre sagesse intérieure.
Ralentir le rythme est la voie vers un retour à soi, indéniablement. L’intuition se manifeste dans notre intériorité.
4. Pratiquez la méditation
La méditation est un moyen efficace pour calmer l’esprit, se centrer et se connecter à son intuition. En pratiquant régulièrement la méditation, vous pouvez développer votre capacité à vous observer et à reconnaître les signaux subtils de votre intuition.
III) Équilibrer l'intuition et la raison
a) Notre intuition, un sens 100% fiable ?
L’intuition est utile en ce qu’elle nous fournit des informations rapides et inconscientes qui viennent compléter ou guider notre réflexion plus rationnelle et analytique.
Toutefois, notre intuition n’est pas toujours fiable.
Elle peut parfois nous tromper en raison de biais cognitifs ou d’erreurs de jugement, qui reposent notamment sur nos croyances limitantes.
Par ailleurs, notre intuition est souvent basée sur nos expériences passées. Si nos expériences sont limitées ou si nous avons des schémas de pensée restrictifs, notre intuition peut être biaisée ou inadaptée pour des situations nouvelles ou complexes.
Notre état émotionnel peut également avoir un impact sur notre intuition.
Si nous sommes stressé·e, anxieux·ses, notre capacité à percevoir et à interpréter les signaux de notre intuition peut être altérée.
Parfois, nous n’avons pas toutes les données en main pour prendre une décision exclusivement basée sur notre intuition. En fonction du contexte, de la situation, des enjeux, nous n’avons pas forcément une vue d’ensemble de la problématique. Notre intuition pourrait alors être erronée car notre esprit conscient et notre esprit inconscient n’ont pas toutes les informations.
D’où l’intérêt, dans certaines situations, de concilier notre intuition et notre raison.
b) Comment trouver l'équilibre entre intuition et raison ?
Combiner l’intuition avec une analyse plus rationnelle pour être en capacité de prendre des décisions plus alignées me semble être un bon compromis.
Bien évidemment, toutes les situations ne se valent pas. Il est essentiel que chacun et chacune puisse reprendre son pouvoir et sois dans l’exploration de ce qui est juste pour soi.
Mais le fait de connecter à sagesse intérieure tout en recueillant des informations, des données plus factuelles, peut vraiment être le combo gagnant.
Pourquoi ?
Et bien, tout d’abord, cela nous permet d’avoir une approche complète qui intègre à la fois les informations subtiles et les données objectives.
On lie ici le visible et l’invisible.
En combinant ces deux modes de fonctionnement, nous obtenons une vision plus holistique de la situation.
De plus, l’analyse rationnelle nous aide à évaluer les faits, à prendre en compte les conséquences et à identifier les avantages et les inconvénients de chaque option.
L’intuition, quant à elle, fournit des informations supplémentaires qui échappent à une analyse purement rationnelle, en se basant sur notre subconscient, notre expérience et notre capacité à percevoir des signaux subtils.
Cette combinaison nous permet de prendre des décisions plus informées, de renforcer notre confiance en nous et de nous sentir plus aligné·e·s et authentiques dans nos choix.
Par conséquent, combiner l’intuition et l’analyse rationnelle nous donne l’opportunité d’avoir une approche plus complète et équilibrée pour prendre des décisions plus alignées avec ce qui vibre à l’intérieur de nous.
IV) Faire face aux conséquences de nos mauvais choix
a) L'importance de faire la paix avec nos mauvais choix
Comment faire la paix avec nos mauvais choix ?
Changer son regard sur les conséquences d’un mauvais choix est indispensable si nous ne voulons pas que la peur prenne le contrôle de notre vie.
Nous avons souvent tendance à voir le négatif en toute chose. Nous pouvons ainsi mettre beaucoup de temps à nous pardonner.
Or, un mauvais choix est une occasion de grandir en tant qu’humain en tirant une leçon, en faisant un apprentissage, en comprenant davantage nos fonctionnements internes qui nous éloignent de la réalisation de nos rêves.
N’oublions pas que c’est en nous appuyant sur nos erreurs, en prenant le temps d’en tirer la leçon, voire même la sagesse, que nous pouvons avancer vers notre chemin de vie.
Car si, dans certaines situations, nous ne faisons pas les mauvais choix, il peut alors être très difficile de faire les bons par la suite.
On entend souvent que la Vie met sur notre chemin ce dont nous avons besoin pour être en capacité de recevoir ce que nous désirons.
Dans toute situation, nous pouvons soit nous laisser happer par la négativité, les remords, les regrets, la culpabilité, soit décider de grandir en conscience en identifiant l’apprentissage, la leçon qui se cache derrière nos mauvais choix.
b) 4 façons de changer son regard sur les conséquences négatives de ses mauvais choix
1- Accepter la réalité en reprenant la pleine responsabilité de ses actes
C’est la première étape vers un changement de perception. Après tout, l’erreur est humaine ! Il est inutile de blâmer les autres, le contexte ou les circonstances. En acceptant le fait d’avoir fait un mauvais choix et en prenant la pleine responsabilité de ses conséquences, nous renouons avec notre pouvoir intérieur et gagnons en puissance.
2- Ajuster sa trajectoire
Ensuite, rien n’est définitivement ancré dans le marbre. Nous pouvons toujours soit faire machine arrière soit ajuster notre trajectoire.
3- Développer un état d’esprit positif et résilient
Le fait de rester positif·ve et résilient·e sera d’une grande aide pour traverser les émotions désagréables qui nous traversent lorsque nous faisons face aux conséquences négatives de nos mauvais choix. Cet état d’esprit permet de prendre du recul et de tirer des leçons de nos déconvenues. Comme évoqué précédemment, c’est ce qui nous permet de grandir et d’évoluer en tant qu’être humain.
4- Se pardonner
La pratique du pardon peut être un moyen puissant de se libérer du fardeau émotionnel et de la négativité pouvant découler des conséquences de nos mauvais choix.
La pratique du pardon est un processus psychologique qui consiste à renoncer à la colère, à la rancune et à la vengeance envers quelqu’un qui nous a blessés. Cela n’implique pas d’oublier ou de justifier nos mauvais choix, mais plutôt d’accorder une acceptation et une libération intérieure. Le pardon favorise la guérison émotionnelle et le bien-être.
Conclusion
Depuis notre petite enfance, nous avons mis sur un piédestal la raison. Or, comme j’ai pu te le partager dans mon article « comment développer son intelligence émotionnelle pour être un·e leader inspirant·e« , c’est une erreur. Car nous avons mis de côté ce qui fait de nous des êtres extra-ordinaires à savoir nos émotions et notre fameux sixième sens, que l’on peut appeler sagesse intérieure ou intuition.
Suivre les élans de notre coeur, cette petite voix intérieure qui sait tout de nous est une clé essentielle à la révélation de notre potentiel.
Mais tout est équilibre. Il ne s’agit pas de mettre de côté la raison et les données factuelles. Il s’agit de faire en sorte d’avoir toutes les informations qui nous semblent indispensables pour faire des choix alignés.
Mais la perfection n’étant pas de ce monde, apprenons également à être indulgent·e vis-à-vis de nous même et apprenons à surmonter les conséquences de nos mauvais choix.
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