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Le « Quiet Quitting », le signe d’une perte de sens au travail ?

Le « Quiet Quitting », le signe d’une perte de sens au travail ?

pourquoi le quiet quitting ou la démission silencieuse

Qui n’a pas entendu parler de ce mouvement très à la vogue venant tout droit des Etats-Unis qu’est “le quiet quitting”, la démission silencieuse en français ? J’ai voulu plonger dans ce phénomène qui fait grand bruit et partager dans cet article mon avis sur le sujet. 

 

En effet, je trouve que le “quiet quitting” est très révélateur d’un grand mal-être et il questionne bien évidemment la place du travail dans nos vies.

 

  • 54% des Français considèrent que le travail est avant tout une contrainte plus qu’une source d’épanouissement.
  • 37% des français interrogés se disent concernés par cette forme de « démission silencieuse », 45% indiquent faire « juste ce qu’il faut ».
  • 33% des salariés souhaitent changer de travail.

 

Dans cet article, je vais m’attarder sur la définition même du “quiet quitting”, puis je te partagerai les raisons qui poussent bon nombre de salariés à “démissionner” de façon silencieuse, les conséquences d’un tel agissement pour l’entreprise mais aussi pour le salarié lui-même. Et je terminerai en partageant quelques pistes de réflexion pour ne pas en arriver là.

Le “quiet quitting”: origine et définition

C’est en 2022 que le terme “quiet quitting” a pris son envol.

Comment ? 

Via une vidéo publiée sur Tik Tok !

Zaid Khan, un américain, poste, en juillet 2022, sur cette plateforme une vidéo dans laquelle il évoque le “quiet quitting” ou “la démission silencieuse”, c’est-à-dire le fait de se cantonner uniquement à sa fiche de poste, à ce qui est attendu et à ses horaires de travail ni plus ni moins. 

Cette vidéo a été visionnée plus de 3,4 millions de fois en quelques semaines.

C’est que le sujet résonne !

Et c’est clairement une conséquence issue de la crise de la Covid-19 et des confinements successifs. 

Cette crise a invité bon nombre d’entre nous à nous poser des questions existentielles : qu’est-ce qui est vraiment important pour moi ? Qu’est-ce que je veux accomplir dans ma vie ? Qui suis-je en dehors de mon statut social et de mes fonctions ? 

Et celles et ceux qui ont entendu l’appel ont tout simplement vu leur intelligence spirituelle activée !

C’est une invitation à nous reconnecter à ce qui est essentiel.

Toutefois, je trouve que le terme “démission” n’est pas approprié car le salarié continue de respecter ses obligations contractuelles. 

En effet, le terme démission indique, en droit du travail (cela me ramène dans mon ancienne vie professionnelle !) la rupture du rapport juridique de dépendance qui nous lie à un employeur.

Or, dans le mouvement du “quiet quitting”, très présent au sein des générations Y et Z, le salarié reste salarié. 

Il fait le choix de ne pas aller au-delà de ce à quoi l’oblige le lien de subordination qui le lie à son employeur.

Je pense que ce mouvement est très probablement une première étape avant une démission effective.

Finalement, cela s’apparente, à mon sens, à une sorte de désengagement ou désintérêt vis-à-vis de sa vie professionnelle. Cela questionne aussi l’ambition, la réussite et le succès dans notre carrière.

Mais on peut aussi le voir (et je pense que c’est le message !) comme une invitation à remettre le travail à sa juste place et non à rompre ses obligations.

C’est le choix, probablement, d’investir d’autres sphères de notre vie.

Alors qu’est-ce qui pousse autant de salariés à faire le choix de faire “juste ce qu’il faut” dans leur job ?

 

Pourquoi de plus en plus de salariés optent pour une démission silencieuse ou « quiet quitting » ?

1) Les raisons

Il existe plusieurs facteurs pour lesquels de plus en plus d’employés adoptent cette pratique de la « démission silencieuse ». 

 

Les plus courants sont :

 

  • Le manque d’épanouissement ou d’objectif : de nombreux employés estiment que leur travail ne correspond pas à leurs valeurs ou à leurs objectifs, ce qui les amène à faire “juste ce qu’il faut” dans leur job.

 

 

  • L’ épuisement professionnel : les niveaux de stress élevés et les longues heures de travail qui sont courants dans de nombreux secteurs d’activité peuvent entraîner l’épuisement professionnel, 

 

  • Le manque d’opportunités de croissance ou de perspectives d’avenir : les employés qui estiment qu’ils n’avancent pas dans leur carrière ou que leur employeur ne leur offre pas d’opportunités de croissance et de développement,

 

  • Une faible rémunération : les employés qui estiment qu’ils ne sont pas payés équitablement ou à leur juste valeur (sous-entendu au regard de leur investissement et des résultats obtenus),

 

  • Les longs temps de trajet : les employés qui ont de longs trajets pour se rendre au travail peuvent choisir d’opter pour “une démission silencieuse”, car le temps et les coûts associés aux trajets peuvent être un fardeau.

2) Des raisons qui révèlent un mal-être ?

Toutes ces raisons nous montrent que de plus en plus de salariés sont insatisfaits de leur vie professionnelle. Elle ne leur permet ni d’avoir une belle qualité de vie ni de se réaliser pleinement. La démission silencieuse semble être finalement un moyen de se préserver.

 

Les organisations doivent vraiment prendre le sujet à bras le corps. 

 

Il en va de même pour les managers, bien évidemment. Comment redonner le goût de travailler ? Comment considérer le travail comme un moyen d’expression de sa singularité ? Comment voire dans le travail, une opportunité de se réaliser ?

 

J’accompagne des femmes et des hommes qui ont cette vision du travail, la possibilité d’utiliser leurs dons pour contribuer à un monde meilleur.

 

Cela ne veut pas dire que notre travail doit être au centre de notre vie, bien évidemment ! 

Mais je trouve désolant de voir autant de personnes se résigner à un tel comportement au lieu d’y voir l’opportunité de se réinventer.

 

Par ailleurs, opter pour une “démission silencieuse” a des effets néfastes aussi bien pour l’organisation que pour le salarié lui-même ! Et je sens que c’est important d’en parler.

Quelles sont les conséquences du “quiet quitting” pour l'entreprise et le salarié lui-même ?

Les conséquences peuvent être plus ou moins importantes.

1) Pour l'entreprise

Une productivité réduite : lorsqu’un salarié fait le choix de faire “juste ce qu’il faut”, il peut ne pas être aussi motivé ou engagé dans son travail, ce qui entraîne une baisse de productivité. 

Un turn-over plus élevé : des salariés peuvent, dans un premier temps, opter pour une démission silencieuse et finir par effectivement démissionner et quitter l’entreprise. Ce qui peut induire, pour l’entreprise, une perte de talents qui peut être (très) coûteuse.

Difficulté à combler le poste : Si l’employé quitte tranquillement sans préavis, l’entreprise peut avoir de la difficulté à combler le poste en temps opportun.

Perte de connaissances et d’expérience : L’entreprise peut perdre les connaissances et l’expérience précieuses de l’employé, qui peuvent être difficiles à remplacer.

2) Pour les salariés

Une atteinte à sa réputation professionnelle : le fait de se cantonner au “juste faire ce qu’il faut” peut nuire à la réputation professionnelle du salarié et rendre difficile sa progression au sein de l’entreprise ou en dehors,

 

La limitation des opportunités de carrière futures : Une démission silencieuse peut limiter les opportunités de carrière futures pour le salarié, car il peut être considéré comme non professionnel, peu fiable ou peu ambitieux.

 

Une stagnation dans son évolution professionnelle : en fonctionnant ainsi, il y a inévitablement un ralentissement voire un arrêt du développement des compétences. En effet, si on n’est plus vraiment engagé dans son job, la motivation de suivre des formations pour se développer ou se perfectionner n’est clairement pas au rendez-vous.

 

Comment éviter la démission silencieuse pour les salariés ?

Même si je trouve qu’un tel comportement s’apparente à de la résignation et à un gâchis de talents, je comprends celles et ceux qui font ce choix.

Bien souvent, par peur du manque, par besoin de sécurité (financière et matérielle), on fait le choix de rester dans une vie professionnelle qui ne nous convient pas complètement.

Derrière cela, on aspire à avoir un certain équilibre vie pro – vie perso : je fais “juste ce qu’il faut” et à 17h ou 18h, je quitte mon travail et je passe à autre chose.

Et c’est aussi une philosophie de vie : mettre le travail à sa juste place et ne pas passer à côté de ce qui est essentiel.

Je partage totalement le fait de vouloir remettre le travail à sa juste place et ne pas passer à côté de l’essentiel dans sa vie. C’est ce qui a d’ailleurs motivé, en partie, ma propre reconversion professionnelle.

Mais je crois profondément que notre vie professionnelle peut grandement participer à mettre du sens dans notre vie et cela passe par la contribution : exprimer nos dons et talents innés au service d’une cause qui nous anime.

Cela demande de se réinventer professionnellement. Et tout le monde n’est pas prêt à faire ce choix.

Alors quelles sont les alternatives à la démission silencieuse ?

En voici quelques unes :

Communiquer avec son employeur : Si tu te sens insatisfait·e de ton emploi, il est important de communiquer tes préoccupations ou ton mal-être auprès de ton manager ou des ressources humaines. Dire les choses telles qu’on les vit et les ressens peuvent créer des prises de conscience et apporter de réels changements. Dans mon ancienne vie professionnelle, j’ai toujours eu à cœur d’être très transparente avec mon employeur. Et c’est cette ouverture et le fait d’être dans une entreprise à l’écoute qui m’a permis d’évoluer au sein de la même structure à deux reprises en 7 ans !

Explorer d’autres options : quelles sont les opportunités d’ajustements ou de modifications au niveau du poste de travail ou au niveau de l’organisation du travail possibles ? Cela demande d’être force de proposition et d’avoir face à soi des leaders ouverts, à l’écoute et compréhensifs !

Faire le choix de quitter l’entreprise : Que ce soit pour changer d’environnement ou se réinventer professionnellement, je pense que la transparence est importante. Si nous sommes insatisfaits, prenons le temps de mener une réflexion approfondie sur ce que nous voulons pour notre vie professionnelle et prenons acte !

Car j’ai du mal à croire que l’on puisse faire “ce qu’il faut” dans son job et y être pleinement épanoui·e et accompli·e !

Conclusion

la démission silencieuse questionne beaucoup notre rapport au travail. Je pense que remettre le travail à se juste place est une bonne chose. J’ai vu trop de mes client·e·s se sur-investirent dans leur vie professionnelle au détriment de leur santé, bien-être et avec une reconnaissance loin de leur espérance.

Cependant, je continue à penser que le travail peut avoir une belle place dans notre vie. J’y vois véritablement le moyen de s’épanouir et s’accomplir en tant qu’être humain.

C’est pour moi, l’opportunité d’exprimer sa singularité tout en ayant un impact positif dans le monde, et d’être rétribué pour cela.

C’est prendre conscience que nous avons un rôle à jouer pour transformer notre société.

Et je ne pense pas que le fait d’opter pour une démission silencieuse aille dans le bon sens.

Le monde du travail change.

Et les entreprises, comme les salariés doivent redessiner les contours de la vie professionnelle pour plus de sens, d’impact et d’équilibre.

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