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Burn out, le comprendre pour se reconstruire et mieux rebondir

Burn out, le comprendre pour se reconstruire et mieux rebondir

rebondir après un burn out

Selon un baromètre réalisé par OpinionWay et publié ce jeudi 9 mars 2023, près de la moitié des salariés sont en détresse psychologique. Ainsi, en 2022, 2 millions de français auraient été les victimes d’un burn out.

Dans ce nouvel article, je m’attarde sur la définition même du burn out car en comprendre les raisons est essentiel. Ensuite, je brosse succinctement le portrait de la personne type qui présente un risque élevé de vivre un épuisement professionnel. Et enfin, je te partage les étapes clés pour se reconstruire et rebondir pour une vie plus équilibrée et plus alignée.

 

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I) Le Burn Out : définition

1) Définition

Le burn out qui n’est pas à confondre avec le bore-out ou le brown-out, est également appelé syndrome de l’épuisement professionnel. C’est un état d’épuisement physique, émotionnel et mental causé par un stress prolongé et excessif. La victime se sent alors écartelée entre qui elle est et ce qu’elle doit accomplir au travail.

Les facteurs conduisant à cet état d’être sont multiples : surcharge de travail, manque de soutien social, conflits, des objectifs et des attentes irréalistes, l’insécurité liée à un emploi précaire ou encore manque de reconnaissance au regard de l’investissement, l’engagement et les efforts fournis.

Le burn out est quelque chose d’insidieux car il s’installe dans le temps. Et souvent, il nous tombe dessus sans vraiment crier gare.

Il existe toutefois des étapes qui peuvent nous aider à nous situer dans l’échelle d’escalade conduisant à l’épuisement professionnel.

 

2) Les étapes du burn out

Première étape : la phase lune de miel

Ce sont ces périodes où l’on occupe un nouvel emploi ou lorsque l’on est sur un nouveau projet. On ressent souvent de l’enthousiasme, de l’excitation et un sentiment d’accomplissement. On est à un niveau d’énergie élevé. On se sent motivé et optimiste quant à l’avenir. C’est ce que j’appelle l’effet “nouveauté”. On est en phase découverte.

 

Deuxième étape : l’apparition du stress

À mesure que la charge de travail et les responsabilités augmentent, on peut alors commencer à se sentir dépassé et stressé. On ressent alors des symptômes physiques tels que des maux de tête, de la fatigue, des troubles du sommeil, des tensions musculaires, un manque d’appétit et des troubles de digestion.

A ce stade, on est encore en capacité de gérer le stress et de faire face à la charge de travail. 

 

La troisième étape : Stress chronique

À ce stade, les causes liées au stress sont persistantes. Les désagréments physiques, émotionnels et psychiques s’accentuent. On peut se sentir alors épuisé·e, irritable et désengagé·e. On peut ressentir un vide intérieur, une tendance à devenir hostile, distant·e ou même insensible aux autres. On supporte de moins en moins ses collègues, ses collaborateurs ou même les demandes de la hiérarchie. On peut commencer à se retirer de ses relations sociales et ressentir des sentiments d’anxiété ou même de dépression. 

 

Quatrième étape : l’épuisement professionnel

La dernière étape de l’épuisement professionnel se caractérise par un sentiment d’épuisement complet et de cynisme à l’égard du travail, de façon générale. On peut perdre son sentiment d’efficacité et de compétence professionnelle. On peut se sentir inutile ou même impuissant·e face aux tâches qui nous incombent.

 

Par conséquent, le burn-out est représenté par 3 dynamiques caractéristiques : la première est l’épuisement émotionnel, psychique et physique. Les temps de repos habituels ne sont pas suffisants pour se ressourcer et retrouver de l’énergie. La seconde est le développement d’un certain cynisme vis -à -vis du travail. On devient négatif, dur, détaché émotionnellement de son travail et des autres. Et enfin, la troisième dynamique est celle de la perte de l’accomplissement personnel. Il s’ensuit alors une dévalorisation de soi, traduisant à la fois pour l’individu le sentiment d’être inutile et inefficace dans son travail et de ne pas être à la hauteur du poste, des responsabilités qui lui incombent.

 

II) Le profil type d’une personne qui risque un burn out

Quelles sont les personnes les plus à risque ? Quel portrait robot peut-on faire d’une personne qui possède un risque élevé de tomber pour burn-out ?

Et bien, même si les mentalités et les moeurs évoluent, notamment dans la répartitition des tâches domestiques et la gestion des enfants, la femme reste la première victime du burn out. 

Elles se sentent souvent vidées émotionnellement par leur travail et réalisent deux journées en une lorsqu’il y a des enfants.

La moyenne d’âge tourne autour de 35-40 ans. 

Historiquement, lorsque le burn out a fait son apparition dans les années 70 aux Etat-Unis, il touchait principalement les professionnels de la santé. Aujourd’hui, le burn out touche principalement les agriculteurs, les artisans, commerçants, entrepreneurs et chefs d’entreprise et enfin les cadres.

Ce sont souvent des personnes qui sont confrontées à une lourde charge de travail et qui n’arrivent pas à sortir leur tête du travail. 

Elles sont souvent très engagées professionnellement. Ce sont des personnes reconnues pour leur implication dans l’entreprise. Elles ont conscience de leurs capacités mais beaucoup moins de leurs besoins. Et c’est là que le bas blesse ! Car dans une organisation qui aura tendance à pousser ses éléments au-delà de leurs propres limites, on obtient le combo gagnant pour l’épuisement professionnel.

D’un côté des individus ambitieux, motivés, engagés, consciencieux, un brin perfectionniste. Et de l’autre côté, une organisation avec un management qui pousse à la performance et à la productivité.

Comme le dit si bien mon amie Catherine Py, spécialiste de la question, le burn out est le résultat d’une rencontre entre un individu avec ses forces et ses faiblesses et un environnement professionnel.

Il y a une sorte de partage des responsabilités même si la majorité des gens, principalement les personnes tombées pour burn-out, voudraient incomber la totalité de la charge à l’organisation elle-même.

C’est ce postulat de la double responsabilité qui empêche, pour partie, que le burn-out ne soit toujours pas reconnu comme maladie professionnelle… En dehors, d’une histoire de coût pour les entreprises car “sa prise en charge pourrait peser en majorité sur une branche de la Sécurité sociale largement financée par les employeurs”.

 

III) Les étapes pour se reconstruire après un burn out

Les étapes pour se reconstruire et rebondir après un burn-out sont nombreuses. Et bien évidemment, se remettre d’un tel épuisement professionnel est un processus graduel qui peut demander plus ou moins de temps selon les circonstances propres à chaque personne. Je vais te partager ici deux approches qui ne sont pas très éloignées l’une de l’autre.

Mon intention est de t’aider à te situer dans ton expérience du burn-out pour rebondir de façon efficiente, trouver son juste équilibre et ne pas retomber.

1) Les 12 étapes de la méthode RPBO de Sabine Bataille

Sabine Bataille est sociologue du travail et des organisations. Après avoir accompagné les entreprises et les CHSCT, elle accompagne désormais les professionnels de la santé au travail. Elle est également la fondatrice du réseau RPBO© qui est l’acronyme de « Ressources Personnelles et Bilan d’Orientations ».

Il s’agit d’un modèle et d’une méthode permettant la reconstruction après un burn-out.

Sabine Bataille est l’autrice d’un ouvrage de référence intitulé « Se reconstruire après un burn out.« 

Elle présente, en détail, les 12 étapes qu’il convient de respecter pour éviter la rechute au retour dans l’entreprise :

  • 1- le temps du retrait (le jour de l’ arrêt de travail prononcé par le médecin)
  • 2- le temps de l’arrêt
  • 3- le temps du repos
  • 4- le temps des ressources à stocker
  • 5- le temps de la réflexion
  • 6- le temps du désir (envie de se remettre en action)
  • 7- le temps du risque (peser le pour et le contre)
  • 8- le temps de l’écologie (équation désir/risques/bénéfices)
  • 9- le temps de l’agir
  • 10- le temps du pouvoir (être en capacité d’action) 
  • 11- le temps du vouloir-agir (envie d’atteindre un but)
  • 12- le temps du pouvoir-agir (être en capacité de mouvement vers son but)

Selon l’autrice, il y a derrière ces étapes, deux questions phares sur lesquelles il est important de se poser : Comment sort-on du burnout (dans quel état) ? Et comment s’en sort-on (par quels moyens) ?

 

2) Les étapes clés pour rebondir après un burn out

Comme il existe la courbe du changement avec ses étapes clés, il existe de façon plus générique, des étapes indispensables à traverser pour rebondir après un burn-out.

a) Reconnaître le burn-out

Reconnaître que l’on souffre d’épuisement professionnel est la première étape du processus de rétablissement. Le déni ou l’ignorance des symptômes peut prolonger le processus de récupération.

b) Prendre une pause

S’absenter du travail ou réduire sa charge de travail peut  aider à se reposer et à se ressourcer. Cela peut inclure des vacances, un congé sabbatique ou une réduction de ses heures de travail. En somme, il s’agit ici de se créer un espace pour recharger ses batteries.

c) Chercher du soutien

Il s’agit ici de libérer la parole et d’exprimer sa souffrance auprès de son responsable, d’un représentant des RH ou à un professionnel de la santé mentale pour obtenir, notamment, du soutien et des conseils. On peut également rechercher un soutien émotionnel auprès de ses amis et des membres de sa famille.

d) Prendre soin de soi

Prendre soin de soi physiquement, émotionnellement et mentalement est crucial pour se remettre d’un épuisement professionnel. Cela peut inclure de l’exercice, un sommeil suffisant, une alimentation saine et la pratique d’activités de réduction du stress telles que la méditation, le yoga, la respiration consciente.

e) Se fixer des objectifs réalistes

Fixer des objectifs réalisables et réalistes peut nous aider à retrouver un sentiment de contrôle et de confiance. Inutile de voir trop grand ou faire le grand écart. Lorsqu’un objectif semble trop grand ou grand ambitieux, il suffit de le décomposer en étapes plus petites et gérables pour éviter de se sentir, à nouveau, dépassé·e.

f) Réévaluer ses priorités

Réfléchir à ses valeurs, ses aspirations et à ce qui est essentiel pour soi. Réévaluer ses priorités et ses sources de motivation peut  aider à prendre des décisions sur ce qui vaut la peine d’investir son temps et son énergie.

g) Reprendre progressivement le travail ou se réinventer

Le retour au travail après une pause peut être difficile. D’ailleurs, c’est période est souvent source d’interrogations plus profondes. En effet, une partie des personnes ayant souffert d’un épuisement professionnel remette en question leur carrière professionnelle : « est-ce que j’aime toujours mon métier ? », « Suis-je dans le bon environnement professionnel ? », « Qui suis-je finalement et quel est mon rôle sur Terre ? », « quelle est ma vocation ? ». Il est alors important d’être accompagné·e pour se poser les bonnes questions pour envisager la suite de sa carrière. Cela peut prendre du temps. On peut donc, pendant cette période réflexion, reprendre le travail à mi-temps thérapeutique pour éviter d’être submergé·e.

 

Conclusion

Un burn out est la conséquence d’une rencontre entre un individu et son environnement de travail. L’organisation a donc un rôle à jouer en matière de prévention et d’accompagnement au retour à l’emploi.

Mais il est essentiel aussi pour la victime d’un épuisement professionnel d’aller à la rencontre de ses propres comportements et de son propre système de croyances qui l’ont conduite à s’engager professionnellement au détriment de ses besoins les plus élémentaires.

Il est important de rappeler que la guérison d’un épuisement professionnel prend du temps et qu’il est important d’être patient et compatissant avec soi-même pendant ce processus.

Un burn out est un cadeau mal emballé qui cache une seconde vie beaucoup plus en alignement avec sa véritable SOI.

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2 réponses

  1. BELLOIR dit :

    Bonjour

    Cela fait 10 mois que je suis en arrêt suite à un burn-out.
    Mais je n’arrive pas à retrouver la forme, je suis vidé, épuisé…
    En 2019, le médecin du travail écrivait épuisement professionnel afin que mon médecin m’arrête avec des sorties libres. Mais les arrêts ont été généralement inférieur à 4 semaines. La dernière fois septembre 2022, j’ai chuté de vélo, poignet cassé et cheville très abîmé. J’ai repris fin novembre et péter un câble début janvier, depuis je suis en arrêt.
    Quand vais je reprendre des forces tout simplement ???….
    Cordialement
    Alain Belloir

    • Vanessa dit :

      Bonjour Alain, retrouver de l’énergie après un burn-out peut prendre du temps. Cela peut prendre quelques mois comme plusieurs années. Tout dépend de la durée pendant laquelle vous avez tiré sur la corde au travail. Dans ce moment là, il est essentiel de ne penser qu’à vous. Vous êtes votre priorité. Demandez-vous ce qui vous nourrit au quotidien, ce que vous aimez, ce qui vous ressource. Voici ce que font mes client·e·s : activité sportive, repos, lecture, méditation, balades en pleine nature, activités manuelles/créatives…

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