Comment traverser les périodes de doute dans sa carrière ?

Tu traverses une période de doute et tu te demandes si tu es vraiment à ta juste place dans ton travail… alors que tout semble « bien » sur le papier ? Tu as perdu la motivation, le plaisir ou même le sens au quotidien ? En tant que leader, tu doutes (trop souvent à ton goût) de tes décisions, de tes comportements et de tes actions ?
Ces périodes de doute dans une carrière sont plus fréquentes qu’on ne le pense.
Qui n’a jamais douté de sa capacité à traverser un moment difficile ?
Qui ne s’est jamais dit : « je doute de pouvoir y arriver » ou « je ne sais pas comment gérer cette situation » ?
Le doute est une émotion qui fait partie intégrante de notre expérience humaine.
Il est donc normal de douter.
À défaut, nous nous couperions d’une partie de notre humanité.
Là où le bât blesse, c’est lorsque le doute freine, paralyse et empêche d’agir.
Souvent, il apparaît après une promotion, lors d’un changement personnel (maternité, déménagement, nouvelle étape de vie) ou simplement quand la routine étouffe nos envies profondes.
J’ai ainsi beaucoup douté de mes capacités lorsque j’ai été promue RRH pendant mon congé maternité, puis lorsque j’ai créé mon entreprise de coaching.
Le doute vient régulièrement frapper à ma porte.
En Design Humain, j’ai le soleil conscient (qui représente 70 % de ma personnalité) dans la porte 63. Son ombre ? Le doute.
Mais au lieu de me juger et de me dévaloriser comme je le faisais auparavant, j’ai changé de perspective. Je le vois maintenant comme un signal, une invitation à prendre du recul, à lâcher prise et à revisiter mes priorités pour retrouver mon alignement.
Dans cet article, tu découvriras pourquoi ces périodes surviennent, comment les traverser sans te perdre, et surtout comment en faire une opportunité de croissance.
I) Pourquoi les périodes de doute sont normales dans une carrière ?
Le doute est un sentiment présent quel que soit notre niveau de confiance en soi. Prendre la décision de se réinventer professionnellement, de licencier un collaborateur, de mettre fin à une prestation avec un client (…) crée un sentiment naturel de doute : « est-ce que je fais le bon choix ? », « suis-je capable de tenir ou de mener ce projet à son terme ? », « suis-je à la hauteur de mes ambitions ? »
Le doute fait donc partie intégrante de toute trajectoire professionnelle. Il n’est pas toujours le signe que tu as pris une mauvaise décision (ou une décision par défaut) ou que tu n’es pas à ta juste place, mais plutôt l’indication que tu es en pleine évolution et qu’il y a un réalignement à faire.
Dans une carrière, il existe des phases de croissance, d’élan, de plateau et de remise en question.
Le doute est une émotion. C’est un messager. Il montre que tes besoins, tes valeurs, tes aspirations et tes priorités changent au fil du temps. Ce qui faisait sens il y a cinq ou dix ans ne correspond pas forcément à la personne que tu es en train de devenir aujourd’hui.
C’est exactement ce que j’ai vécu lors des grands changements dans ma carrière. J’étais inconsciemment attachée à une ancienne identité de moi qui m’empêchait d’endosser pleinement un nouveau rôle : celui de leader manager, puis celui d’entrepreneure.
Si l’on ajoute à ces évolutions professionnelles le fait que je sois devenue mère et épouse en parallèle, cela corse davantage le jeu !
Tu n’es donc pas la ou le seul·e à traverser ce type de questionnement : « suis-je à la bonne place ? »
Selon une enquête Gallup, près de 60 % des cadres déclarent avoir déjà ressenti une perte de sens dans leur carrière à un moment donné.
Les transitions professionnelles (promotion, changement de direction stratégique, fusion d’entreprise) ou personnelles (maternité, déménagement, crise de milieu de vie) sont des déclencheurs fréquents de ces périodes de doute.
Le doute peut être inconfortable car il nous met face à un ressenti difficile. Mais il ne faut pas y voir une faiblesse ou un manque de confiance en soi. Au contraire, il s’agit d’un indicateur précieux :
Il t’alerte lorsque tu as atteint une limite dans ton rôle actuel,
Il te pousse à réévaluer tes choix et à explorer de nouvelles possibilités ou opportunités,
Il t’invite à te délester de ce dont tu n’as plus besoin pour t’aligner avec ce qui compte vraiment pour toi.
Plutôt que de chercher à l’éviter, il est plus juste de le voir comme une étape naturelle, une opportunité de croissance pour redéfinir la direction que tu souhaites donner à ta vie professionnelle.

II) Les causes profondes du doute
Le doute n’apparaît jamais par hasard. Derrière ce sentiment diffus de malaise ou de questionnement, il existe souvent des racines plus profondes. Les identifier, c’est se donner la possibilité de comprendre ce que ton inconscient cherche à te dire et de poser des actions adaptées.
Voici les principales causes qui se cachent derrière les périodes de doute dans une carrière :
A. Un manque d’alignement avec tes valeurs
C’est probablement la cause la plus fréquente. Tu as peut-être choisi ta carrière pour des raisons logiques (sécurité, prestige, opportunités financières), mais avec le temps, tu sens que tes valeurs personnelles ne sont plus respectées. Elles entrent en conflit avec ce qui est véhiculé dans ton entreprise.
Par exemple : travailler dans une entreprise qui prône la performance à tout prix alors que tu aspires à plus d’humanité et de sens.
Ce décalage crée une tension intérieure constante qui nourrit le doute : « Est-ce que ce que je fais a encore du sens pour moi ? », « Suis-je à la bonne place ? », « Suis-je vraiment en accord avec qui je suis, dans ma vérité ? »
B. La fatigue émotionnelle et le poids de la charge mentale
Quand l’énergie baisse, la clarté diminue, c’est bien connu !
Une surcharge de responsabilités, des deadlines permanentes ou un management exigeant peuvent t’épuiser. Cette fatigue brouille la perception et te pousse à remettre en question l’ensemble de ta carrière, ta place, ton statut, tes capacités alors qu’il s’agit parfois surtout d’un besoin de repos, de recentrage ou de changement d’équilibre de vie (j’entends par là, s’autoriser à revenir à un rythme de vie qui est juste et écologique pour soi).
Dans certains cas, la fatigue émotionnelle peut masquer un début de burn-out. Reconnaître cette cause est essentiel pour éviter de prendre des décisions radicales dans un état d’épuisement.
C. Un besoin d’évolution ou de renouveau
Comme en amour, lorsque la passion et le plaisir s’étiolent, il est temps d’apporter du changement.
Si ton rôle actuel ne te stimule plus, que tu as le sentiment d’avoir « fait le tour » de ton poste ou de ton secteur, il est temps de te réinventer professionnellement. Le doute émerge alors comme une invitation à grandir, à élargir tes compétences, à te challenger autrement.
La grande majorité de mes client·e·s cherchent à être davantage stimulé·e·s intellectuellement dans leurs fonctions.
Ce besoin de renouveau n’implique pas toujours de tout quitter. Parfois, évoluer en interne, explorer de nouveaux projets ou développer une expertise différente suffit à répondre à ce besoin de fraîcheur.
C’est ce que j’ai fait à deux reprises dans mon ancienne carrière. J’avais l’habitude de tourner en rond au bout de deux ou trois ans. J’ai donc été amenée soit à démissionner, soit à faire part de mes ambitions et aspirations pour obtenir des ajustements, puis des créations de postes (chargée de missions RH, puis responsable des ressources humaines).
D. Une quête de sens plus profonde
Avec le temps, les priorités évoluent. Ce qui te motivait il y a dix ans (la reconnaissance, la progression hiérarchique, la sécurité financière) ne suffit peut-être plus aujourd’hui. Tu aspires désormais à avoir un impact réel, à contribuer à quelque chose de plus grand que toi.
Cette recherche de sentiment d’utilité est ce qui m’a poussée à quitter mes fonctions de RRH. Je n’avais pas le sentiment de contribuer à la hauteur de mes aspirations ni pour une cause qui m’animait profondément.
Le doute, dans ce cas, est le signe d’un passage de la « carrière par ambition ou sécurité » vers la « carrière par alignement ».
C’est en étant pleinement dans l’expression de sa motivation intrinsèque que le sens opère. Lorsqu’on met ses dons au service d’une cause qui nous anime, c’est là que l’on donne véritablement du sens à ses actions.
E. Un changement personnel qui vient tout bouleverser
Parfois, le doute est déclenché par un événement de vie : maternité, déménagement, maladie, séparation, éveil spirituel, décès… Ces transitions personnelles nous amènent naturellement à réévaluer nos choix professionnels, nos priorités et nos motivations.
Tu réalises que ce qui semblait prioritaire hier n’a plus la même importance aujourd’hui.
Tout est évolution.
III. Remettre le doute à sa juste place
Nous sommes souvent mal à l’aise avec le doute et avons du mal à l’exprimer auprès de notre entourage. Parce qu’on l’associe naturellement à un manque de crédibilité, à l’inaction, à l’incompétence ou même à un manque de confiance.
Le doute est défini par Le Larousse de la façon suivante : « État de quelqu’un qui ne sait que croire, qui hésite à prendre parti ». Il est hésitation, incertitude.
À y regarder de plus près, le doute est une émotion saine. Il ouvre à la réflexion et à l’introspection. Il nous motive à explorer, à rechercher de l’information. Bien évidemment, lorsqu’il est exacerbé, il révèle une altération du jugement. Lorsque l’on doute trop — de ses performances, de soi, de ses actions quotidiennes — il devient pathologique. Il est alors qualifié de trouble obsessionnel compulsif (TOC), caractérisé par des obsessions et des comportements répétitifs.
Mais revenons au doute sain, constructif. Celui qui doit nous ouvrir à la créativité et à l’imagination, au lieu de nous freiner. Ce n’est pas parce que le doute s’immisce que nous manquons de confiance en nous.
Contrairement à ce que l’on pense : « avoir confiance en soi, c’est être capable de douter de soi. Il ne faut pas confondre la confiance en soi et la confiance dans ses connaissances, qui sont le fruit de notre milieu social, de nos études, de nos héritages familiaux… Réfléchir est une manière élégante de changer d’avis », selon Albert Moukheiber.
Douter de façon saine, c’est essayer de nouvelles façons de faire.
Si je doute, en tant que leader, de la façon dont j’ai réagi lors d’une conversation difficile avec un collaborateur, je pourrai tenter une autre approche et voir quels résultats j’obtiens.
Si je doute de ma capacité à créer une entreprise durable et rentable, quelles solutions ou alternatives puis-je envisager pour concrétiser mon rêve de vivre de ma passion ?
J’avais pris l’habitude de diaboliser mes doutes. Je tournais en rond, me comparais et, par conséquent, procrastinais. En changeant de perspective sur le doute, j’ai appris à être davantage dans l’ouverture et la réception : qu’est-ce qui me procure du plaisir ? Que me souffle mon intuition ? Comment puis-je avancer en me sentant en sécurité ? De quelles compétences techniques ou douces ai-je besoin pour progresser vers mes objectifs ? De quelles croyances limitantes ou conditionnements ai-je besoin de me délester pour gagner en clarté ?
La clé de notre épanouissement se trouve principalement dans notre capacité à TOUT ressentir.
Le doute étant une émotion, il vient créer du désordre dans notre esprit. Ce sont nos émotions qui altèrent nos jugements.
Lorsque je pratique l’EFT en accueillant pleinement l’émotion, très souvent, la clarté arrive ensuite, car j’accède plus facilement à ma vérité cachée dans mon subconscient.
Alors, quelles stratégies adopter pour traverser ces périodes de doute ?

IV. Comment traverser ces périodes de doute sans s’y perdre ?
A. Ecouter les signaux subtils de son corps
Au-delà des pensées que tu rumines et des histoires que tu te racontes, que te dit ton corps ? Comment réagit-il lorsque tu fais quelque chose que tu aimes ? Comment réagit-il face à un commentaire, un jugement ou une remarque ? Comment réagit-il lorsque tu fais quelque chose qui correspond à tes valeurs ?
Est-ce que ta mâchoire se serre ? Est-ce que tu te sens léger·ère ? Qu’arrive-t-il à tes épaules ? Et à ta respiration ? Est-ce que tu sens tes jambes vaciller ou, au contraire, être bien ancrées dans le sol ?
Au fur et à mesure que tu commenceras à relier les signes physiques à tes états émotionnels, tu pourras utiliser ton corps comme un guide dans les moments où tu devras faire un choix.
Imagine une option et observe comment ton corps réagit (note que les signes peuvent être subtils).
Puis imagine une autre option et observe ce qui se manifeste physiquement.
Dans ton esprit, tout peut paraître confus et risqué. Mais ton corps, lui, est toujours fiable. Il sait.
Commence par te reconnecter à ton corps.
B. Apprendre à être confortable dans l’inconfort.
Le doute est une émotion. Et comme toute émotion, il a besoin d’être accueilli, ressenti pleinement et libéré. Face au doute, nous nous sentons mal à l’aise. Alors, nous nous mettons la pression pour obtenir de la clarté, des réponses à nos interrogations. Or, plus nous forçons, plus nous nous mettons la pression, plus le doute persiste. Normal : « ce à quoi tu résistes, persiste ».
Développer son intelligence émotionnelle est donc la clé pour apprendre à naviguer avec leadership dans ces périodes de doute.
C. Je ne suis pas mes doutes
Le doute est une émotion. Et comme toute émotion, il a besoin d’être accueilli, ressenti pleinement et libéré. Face au doute, nous nous sentons mal à l’aise. Alors, nous nous mettons la pression pour obtenir de la clarté, des réponses à nos interrogations. Or, plus nous forçons, plus le doute persiste. Normal : « ce à quoi tu résistes, persiste ».
Derrière chaque émotion, qu’elle soit agréable ou non, se cache un besoin satisfait ou non.
Quels besoins ne sont pas satisfaits dans ta carrière actuellement ?
Développer son intelligence émotionnelle est donc la clé pour apprendre à naviguer avec leadership dans ces périodes de doute.
D. Se reconnecter à ses valeurs et forces
Demandez toi : qu’est-ce qui est vraiment important pour moi aujourd’hui ? Et qu’est-ce que je désire réaliser, atteindre, accomplir dans ma carrière ? Quelles sont mes forces et mes talents ? Suis-je en capacité de pleinement les exprimer ? Et quelle personne est-ce que j’aspire être.
Pour t’aider à mieux cerner ta singularité, tu peux tilisezrdes outils d’introspection (le journaling, la méditation, le Human Design, la numérologie, le référentiel de naissance, le test StrengthsFinder…). Bien souvent, nos forces naturelles indiquent déjà la direction à suivre.
E. Développer sa résilience et sa confiance en soi
Le meilleur moyen de se libérer du doute est de développer sa confiance en soi. Qu’est-ce qui réveille le doute sur ta juste place dans tes fonctions ? Les tâches que tu accomplis ? Le management organisationnel de ton entreprise ? Des relations tendues avec ton N+1 ? Des difficultés à communiquer tes limites ? Une impression d’être invisible dans les réunions ?
L’objectif est de comprendre ce qui réveille le doute pour poser un diagnostic et identifier les actions à mettre en place.
Si tu penses que tu as besoin d’acquérir de nouvelles compétences (qu’il s’agisse de compétences techniques ou de soft skills), engage-toi dans cette voie.
Tu peux suivre des formations, participer à des séminaires, à des ateliers et réseauter avec des professionnels de ton secteur (ou d’un secteur qui t’attire).
Tu peux aussi faire appel à un coach professionnel pour développer ton leadership émotionnel.
Il est également possible de réaliser un bilan de compétences si tu sens que le problème vient des tâches que tu accomplis au quotidien.
Lorsque nous prenons confiance en nos capacités et en notre potentiel, il est plus facile de ne pas se laisser freiner par le doute.
Conclusion
Le doute n’est pas un ennemi, mais un messager. Il te rappelle que ta carrière n’est pas une ligne droite, mais une aventure vivante qui évolue avec toi. Traverser ces moments avec lucidité et bienveillance peut ouvrir la porte à une vie professionnelle plus alignée, plus sereine et plus impactante.
Et si tu faisais du doute un allié pour redessiner une carrière qui te ressemble vraiment ?

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