Ma reconversion professionnelle à 38 ans, ma nouvelle odyssée intérieure
De cadre manager en supply chain à coach du conscient et de l’inconscient, Anne nous partage son parcours de changement de vie professionnelle à 38 ans pour plus de sens et d’impact positif dans la vie des gens.
Elle se raconte en toute transparence dans cet article de blog invité.
De cadre manager en supply chain à coach du conscient et de l’inconscient
A) Une quête de sens plus qu'un besoin de changer de vie professionnelle
Quand on me demande ce qui m’a poussé à changer de cadre manager en supply chain à coach du conscient et de l’inconscient, je suis toujours hésitante dans ma réponse, est-ce que je donne la version courte « besoin de changement dans ma vie », ou la version complète, qui contient mes ressentis les plus profonds sur le sens de ma vie ?
Ce qui est difficile quand on parle d’une reconversion professionnelle ou d’un désir de changer, c’est que ça inclut beaucoup plus que juste la couche « d’insatisfaction au travail ». Cela vient gratter au plus profond de nous-même.
Voici mon histoire…
Quand j’ai eu mon premier enfant, mon fils, j’ai pris un congé parental de 3 mois car je n’avais qu’une peur, celle de perdre ma place de cadre manager que j’avais mis du temps à construire et légitimer. Mon travail avait beaucoup d’importance à mes yeux, c’était la preuve de ma réussite sociale. Je m’identifiais beaucoup à mon poste.
Puis ma fille est arrivée deux années plus tard, et je commençais à me fatiguer de ces conflits politiques internes et j’avais fait le tour de mon poste. Alors j’ai profité de prendre un congé parental d’un an après sa naissance pour faire une vraie coupure, une vraie réflexion personnelle.
J’ai redécouvert la vie différemment en passant du temps avec mes deux enfants, cette nouvelle qualité de vie a changé mon regard sur les priorités de la vie. Je pensais alors à monter une école Montessori, à créer ma propre structure, etc…
Puis on m’a contacté pour me proposer un poste, dans une boite attrayante, un salaire attrayant, une mission intéressante, qui ne cochait pas toutes les cases, mais qui me permettait de passer à autre chose. J’ai alors refermé rapidement la porte à mes tâtonnements personnels, pour retourner dans le monde du salariat.
J’étais tellement enthousiaste les premiers mois ! Je ne voyais que le positif… Tellement de chose à apporter, à améliorer. C’était ma réelle motivation. Aider mon équipe à aborder un grand changement structurel. Puis au bout de quelques mois, avec quelques difficultés sociales sur le site et dans mon équipe, j’ai commencé à perdre cette motivation, cet optimisme à tout épreuve. J’ai mis ça sur la situation du moment. Puis chaque semaine, mon optimisme dégringolait jusqu’à avoir cette boule au ventre le matin.
Je culpabilisais beaucoup. Je me disais que je n’étais pas à la hauteur, que je devais aller de l’avant, que c’était une bonne occasion pour me developper et apprendre à gérer des situations nouvelles… Mais c’était moralement difficile.
Les vacances d’été sont arrivées. Nous étions au bord du lac d’Annecy, endroit que j’adore, mais je n’arrivais pas à vraiment profiter. Je sentais un mal-être intérieur. De retour au travail, après quinze jours de repos, je pensais repartir sur un bon pied, mais j’avais de plus en plus mal au dos, j’enchainais les pharyngites encore et toujours et je ne dormais pas bien…
Deux semaines plus tard je craquais, sans comprendre vraiment pourquoi, mais je refusais de le dire ou le montrer.
B) Le déclic de ma reconversion professionnelle
Mon manager m’a proposé de me faire coacher pour gérer la situation compliquée.
J’ai accepté.
Je suis allée voir cette coach pour un premier rendez vous de prise de contact. Nous avons parlé presque deux heures et j’ai alors réalisé à quel point j’étais loin de ce que je voulais réellement faire, à quel point je n’étais pas sur la bonne trajectoire.
Les semaines suivantes ont été similaires, jusqu’à ce que je décide de faire un break. J’ai annoncé à mon responsable que je voulais prendre un congé parental de 6 mois pour réfléchir. C’était pour moi l’unique alternative à une démission. Et comme j’avais encore des droits de congés parentaux, j’ai saisi cette chance.
Je le vivais comme un aveu de faiblesse. C’était la première fois que je ne me sentais pas à la hauteur dans ma carrière. J’avais choisi mes études pour le prestige, pour m’ouvrir des portes, pas par coeur, et même si j’avais beaucoup aimé mon métier, aujourd’hui, ce que je faisais perdais de son sens à mes yeux…
Je passais tellement de temps au travail et si peu avec mes enfants. Je rentrais stressée. J’ai alors réalisé que mon fils serait bientôt en âge de me questionner sur mon travail, et je paniquais à l’idée de lui expliquer à quel point ce que je faisais avait si peu de sens pour le monde… Je me suis rendue compte alors du fossé qu’il y avait entre la vie que je vivais et les valeurs que je voulais passer à mes enfants, je ne vivais pas mes propres valeurs, m’en rendre compte a été un choc et un déclic.
Ma réflexion sur mon travail idéal
A) Une profonde envie de ne faire que ce qui me tient à coeur
Alors en prenant cette décision de break, j’ai commencé à penser à mon travail idéal, pour préparer l’après. Qu’est-ce qui m’intéressait vraiment ? J’ai décidé de passer du temps sur des activités qui me faisaient plaisir, de faire ces formations que j’avais toujours voulu faire, j’avais besoin de m’inspirer, de recoller à mes envies profondes. J’ai passé mon troisième degré de reiki, qui avait apporté jusque là beaucoup de sérénité et de lâcher prise dans ma vie.
J’ai commencé à lire encore plus sur le développement personnel, l’acuponcture, le tapping, la médecine chinoise, l’inconscient… et c’est l’inconscient qui a attiré toute mon attention. J’ai décidé de faire une formation d’hypnose par curiosité et interêt. J’avais besoin de découvrir de nouvelles choses alors, why not ?
Puis en tâtonnant beaucoup sur la formation, j’en ai trouvé une, qui mêlait psychothérapie et hypnose. Je me suis inscrite et j’ai découvert un univers fascinant. Je passais des heures à travailler en ligne le soir quand les enfants étaient couchés. Je n’avais pas assez de temps à mon goût pour travailler le sujet, mais j’avais trouvé ce flow, le temps qui s’arrête quand on fait quelque chose que l’on aime !
C’était bien. Mais cela ne pesait pas suffisamment pour me redonner l’enthousiasme perdu. Je remettais en cause ma vie entière, mon couple, ma façon de vivre…
Alors pour m’aider, j’ai cherché un accompagnement. Je ne me sentais pas capable de le faire seule. Je voulais que l’on me tienne la main et je suis tombée sur Vanessa, sur le net. Et j’ai aimé son offre Révélation un coaching de groupe pour femmes dans la même situation que moi. Cela a été un bol d’air frais dans cette période difficile, un fil rouge qui m’a permis une première introspection.
Cherchant toujours à rentabiliser au maximum mon congé parental de 6 mois pour préparer la suite, je me suis inscrite à une formation pour devenir coach professionnel. J’y pensais depuis quelques années : aider les gens à grandir et se poser les bonnes questions. C’est ce que j’aimais le plus dans mon métier…
Alors j’ai sauté le pas, toujours guidée par l’idée de ne faire pour une fois dans ma vie que ce qui me tenait à coeur, répondre à mes besoins, suivre ces valeurs de liberté et de plaisir que ne vivais plus beaucoup.
J’étais parée : je réfléchissais à définir un projet professionnel avec Vanessa et le groupe.
Je me formais à la psychothérapie et thérapie par l’hypnose, et j’allais commencer une formation de coach.
B) De nouveaux horizons
Mon ciel gris s’est peu à peu dégagé. Ma vie de couple et sociale s’améliorait. Je sentais que j’avais le pouvoir de changer les choses pour le mieux… En fin d’année, annoncer mon congé parental autour de moi, a été une grosse étape.
Il ne s’agissait pas juste d’annoncer un congé parental mais d’expliquer le pourquoi… Je le vivais comme un aveu d’échec, de fuite. Je me suis fixée 6 mois pour voir si j’aimais suffisamment ce que je faisais au point de me lancer dedans. Et si ce n’était pas le cas, je reviendrais dans mon entreprise. Ce que je voulais vraiment vérifier, c’est si finalement ce n’était pas une nouvelle lubie, quelque chose que je regretterais six mois après, ce que beaucoup pensaient sans oser me le dire.
Dans cette parenthèse de ma vie, j’ai découvert ce que c’était de vivre mes valeurs : famille, liberté, plaisir. Ma nouvelle qualité de vie impacte tous les aspects de mon quotidien qui avant étaient noircis par mon mal-être. Pendant ma formation de thérapeute, j’ai pu faire un gros travail sur moi, pour nettoyer toutes ces croyances ancrées à l’intérieur de moi qui me retenaient en arrière, telles que :
– « tu ne peux pas gagner ta vie en tant qu’indépendante »,
– « le succès passe par l’argent »,
– « pour rendre fiers les autres, tu dois monter l’échelle sociale »,
– « le salariat, c’est la voie unique »,
– « le plaisir n’est pas la priorité dans la vie »,
– « je ne vais pas réussir dans une cadre inconnu »
Et j’en passe….
Me libérant de tout çà, j’ai pu voir ce qu’il y avait derrière : mes vrais besoins et mettre sur le devant de la scène de nouvelles forces.
Comment je me suis réinventée professionnellement ?
A) Des débuts qui résonnent avec concessions
Malgré l’évidence du besoin de changer, c’était très dur de me réinventer professionnellement, de passer de cadre experte et ‘reconnue’ dans son domaine à nouvelle sur un nouveau un peu inconnu. Je mettais au placard une partie de mon identité, celle qui était accrochée à l’idée que la réussite ‘financière’ définit le bonheur. J’étais à l’aise avec l’idée de gagner moins pendant deux années le temps de construire mon projet, car cette nouvelle activité, me nourrissait autrement, chaque vie que je changeais pour le mieux, me rendais tellement fière. J’avais ce sentiment d’accomplissement que je n’avais pas ressenti depuis des années.
Je me suis aussi créée de nouvelles croyances positives :
– « avec du travail et de la passion on arrive à tout »,
– « avec de la détermination et de la stratégie, j’arriverai à gagner plus qu’avant »,
– « en changeant le monde comme je le fais, je gagnerai mille fois en retour’…
Aujourd’hui mon état d’esprit est que tout est possible.
Attention je ne cache pas que cela est aussi difficile parce qu’on ne peut que compter que sur soi-même. Je n’ai plus les rampes de soutien ou le filet de sécurité du salariat…
Mais aujourd’hui de nouvelles portes s’ouvrent. Je ne sais pas de quoi sera fait demain. Cela, des fois, fait peur. Mais c’est en même temps ce pourquoi j’ai quitté ma routine, créer une nouvelle route, vivre de nouvelles choses.
Je sors de ma zone de confort tout le temps. J’écris des articles et j’adore çà !
Alors qu’au début, j’avais refusé de le faire par peur. J’avais beaucoup de mal à montrer mon image sur internet. Aujourd’hui, je poste des vidéos de moi au grand public ! En faisant tout cela, je développe de nouvelles compétences, connaissances et une agilité qui me montre que je peux rebondir hors de ma zone de confort ! Je célèbre chaque victoire, chaque petit pas. Et je me mets de nouveaux challenges un peu plus grands chaque fois. Je décide de voir dans chaque difficulté une façon d’avancer.
B) Célébrer mes échecs comme des apprentissages
Je suis optimiste sur l’avenir. L’état d’esprit dans lequel je suis, est très different de celui d’il y a six mois. J’ai cette sensation de liberté et d’accomplissement. Ce cheminement n’aura pas été vain. Je veux me donner la force de tout essayer.
S’inspirer, renouer avec le plaisir, avec ce que l’on aime faire, avec qui l’on est.
Se débarrasser de tous les schémas que l’on nous a inculqué qui nous retiennent en arrière. C’est ça l’étape la plus difficile et importante de mon point de vue dans cette reconversion. Et c’est grâce à cela que j’ai réussi ce gros changement, en supprimant toutes ces croyances, ces règles dites et non dites, ces attentes de toutes parts, cette culpabilité profonde de ne pas respecter le deal familial, marital ou social, de ne pas rester sur l’autoroute où tout le monde se trouve…
En capitalisant sur cette épreuve, ce que j’avais considéré comme un échec, je le vois aujourd’hui comme une chance. Ce que je voyais comme un repli sur moi-même, je le ressens maintenant comme une force intérieure.
Alors pour répondre à cette question finalement, pourquoi j’ai eu besoin de changer?
Pour redécouvrir qui je suis, pour enlever toutes ces couches superficielles que l’on m’avait collé dessus à coup d’éducation, de pressions sociales, de croyances morales…
Pour enfin me libérer et pouvoir être moi, écouter mon coeur et laisser sortir ce pouvoir intérieur que je ne soupçonnais pas…
Pour me montrer à moi même que je suis capable de réussir en faisant quelque chose que j’aime.
Pour me sortir de ma zone de confort, parce que finalement je n’ai jamais été aussi stimulée que dans l’inconfort de la liberté, que dans l’incertitude guidée par le plaisir, et que dans l’adrénaline de construire ses rêves….
Vous pouvez retrouver Anne sur :
– Son site internet : http://www.odysseeinterieure.fr/
– Sa page Facebook : https://www.facebook.com/odysseeinterieure/
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