Auto-sabotage professionnel : comprendre, identifier et briser le cycle

L’auto-sabotage professionnel est un phénomène fréquent mais rarement compris en profondeur.
Malgré une profonde volonté de concrétiser un projet de coeur, de transformer notre réalité, nous nous mettons des bâtons dans les roues.
En réalité, l’auto-sabotage n’existe pas.
Personne n’a envie d’entraver la satisfaction de ses ambitions et ses aspirations.
Il s’agit plutôt d’un mécanisme de protection.
Inconsciemment ou consciemment, nous nous éloignons de notre réalité désirée car nous refusons de ressentir un inconfort émotionnel.
Beaucoup de cadres, managers ou dirigeantes ressentent la frustration de “savoir ce qu’elles doivent faire”… tout en se retrouvant incapables d’agir, bloquées dans la procrastination, la peur ou la surcharge.
Cet article va t’aider à comprendre les mécanismes internes de l’auto-sabotage, ses différentes formes et surtout les étapes concrètes pour briser le cycle et te réaligner avec ta réalité professionnelle désirée.
I) Qu’est-ce que l’auto-sabotage professionnel ?
A) L’auto-sabotage : un mécanisme de protection
Contrairement à l’idée reçue “si je m’auto-sabote, c’est que je suis faible ou pas disciplinée”, la vérité est beaucoup plus profonde.
L’auto-sabotage est un mécanisme de protection émotionnelle destiné à te maintenir en sécurité.
Même lorsque tu veux réellement réussir un projet, évoluer professionnellement ou changer d’environnement, une partie de toi peut résister à ce changement.
B) L’auto-sabotage : un symptôme d'un non alignement
Il est le symptôme d’un décalage intérieur avec la réalité que tu désires.
Cela nous montre qu’une partie de nous n’est pas en cohérence, en harmonie avec notre réalité désirée.
En d’autres termes, cela signifie que notre identité (nos pensées, nos croyances, nos émotions, nos habitudes, nos comportements…) n’est pas alignée avec la réalité désirée.
L’auto-sabotage professionnel comprend donc toutes les décisions et actions prises qui nous éloignent de ce que nous désirons créer, vivre ou atteindre.
Ce qui est le plus frustrant, c’est que très souvent, on se voit faire.
On a conscience de nos agissements.
Et pour autant, on se sent enfermée dans un cercle vicieux.
Combien de clientes ai-je pu guider qui se cachaient derrière de fausses bonnes excuses pour ne pas avancer concrètement dans l’accompagnement !
« Je n’ai pas eu le temps »
« Je suis partie tout le week-end et j’ai oublié de… »
« J’ai aidé des amis tout le week-end »
« Avec les enfants à gérer, je n’ai pas trouvé l’énergie pour… »
Enfermée dans ce cycle de l’auto-sabotage, on ne comprend pas pourquoi on n’arrive pas à avancer vers notre réalité désirée.
C) Notre réalité extérieure : miroir de notre intériorité
Les résultats que nous obtenons sont le fruit de nos décisions et de nos actions.
Notre réalité concrète joue le rôle de miroir de notre intériorité.
Ex. : Tu n’arrives pas à partager tes idées en réunion.
Tu portes en toi des limitations telles que :
« Je ne suis pas assez créative ou innovante ou visionnaire »
« Je doute de mes idées »
« Lorsque je m’exprime, j’ai l’impression d’être invisible »
« J’ai peur de dire une bêtise et d’être critiquée, jugée ou moquée »
Tout ce que tu perçois à l’extérieur est le résultat de tes perceptions internes.
Cela inclut aussi bien la façon dont tu te perçois que la façon dont tu perçois le monde extérieur.
Voici une vérité universelle : si tu étais totalement en harmonie avec ta réalité désirée, c’est-à-dire si tes pensées, croyances, émotions, identités, compétences, aptitudes, concentration, comportements convergeaient dans le même sens, ta réalité désirée serait déjà concrète, tangible.
Il n’y aurait pas d’auto-sabotage.
II) Les principales stratégies d’auto-sabotage professionnel
L’auto-sabotage est donc un mécanisme de protection. Consciemment ou non, certaines personnes adoptent des stratégies qui les éloignent de la réalité désirée.
Voici les formes les plus courantes d’auto-sabotages professionnels :

A) Se cacher derrière de fausses bonnes excuses
On se dit que l’on manque de temps, d’énergie, de ressources, de compétences… Dans certains cas, cela peut être effectivement le cas.
Mais lorsque l’on reste dans un état d’esprit de pénurie, il est plus difficile de s’ouvrir aux solutions et aux opportunités.
B) Le perfectionnisme
Tu ne te permets pas de faire “assez bien”.
Résultat : tu repousses, tu procrastines, tu passes 10 heures sur une tâche qui pourrait en prendre 2.
Derrière : peur du jugement, peur de décevoir, besoin de contrôle.
C) La procrastination
Tu es très occupée, mais pas sur ce qui compte vraiment.
Tu réorganises, tu prépares, tu planifies, tu refais sans cesse ton site internet… mais tu ne te lances pas ou n’es pas dans tes tâches à haute valeur pour ton entreprise.
Pourquoi ? Parce que l’action te confronte à l’inconnu, au jugement, au rejet, à l’erreur…
D) L’auto-critique excessive
Ta voix intérieure est plus dure que n’importe quel manager.
Elle dit :
« Tu aurais pu mieux faire. »
« Tu n’es pas assez rapide. »
« Tu vas finir par te planter. »
Cette voix réduit ton estime de soi… et donc ta capacité à prendre des décisions alignées.
E) Le besoin de prouver constamment ta valeur
Tu en fais toujours plus pour être “irréprochable”.
Tu te surinvestis, tu compenses, tu portes des projets qui ne sont pas les tiens.
L’auto-sabotage ici : l’épuisement… et l’éloignement de ce que tu veux vraiment.
F) La peur de la réussite ou de l'échec
Oui, la réussite peut faire peur.
Pourquoi ?
Parce qu’elle exige d’incarner une nouvelle version de toi : plus visible, plus influente, plus assumée.
Et ton système nerveux n’est pas toujours prêt pour ça.
La peur de l’échec nous confronte au rejet. Et pour notre cerveau reptilien qui est la partie primitive liée aux mécanismes de survie, cela revient à être rejetée par la tribut, ce qui implique un danger pour notre survie.
G) L’hyper-adaptation
Tu t’ajustes tellement aux attentes des autres que tu t’oublies.
Tu veux être la collaboratrice parfaite, la manager idéale, la collègue en or.
Mais ta vraie voix ?
Elle devient silencieuse.
H) La micro-ambition
Tu baisses tes standards.
Tu demandes moins que ce que tu veux.
Tu n’oses pas postuler, t’affirmer, négocier, demander un changement.
Ta tête dit :
« Ce n’est pas le bon moment. »
« Je ne suis pas encore prête. »
En vérité : c’est un mécanisme de protection.
III) Comment briser le cycle de l’auto-sabotage professionnel en 4 étapes essentielles
A) Comprendre la racine de l'auto-sabotage professionnel
Pour briser le cycle de l’auto-sabotage, il faut aller à la source de l’inconfort émotionnel.
Une part de toi refuse de ressentir un inconfort émotionnel. C’est ce qui t’amène à t’auto-saboter.
Par exemple, tu as quitté ton job parce que tu avais le sentiment de ne pas exprimer tous tes talents. Tu as pris de nouvelles fonctions dans un poste avec plus de responsabilités. Mais depuis des mois, tu as le sentiment de lutter ou de te trahir pour prendre ta place. Ce n’est pas fluide. Ton quotidien rime avec amertume, frustration, anxiété, doute et même peur.
Une partie de toi refuse de prendre sa juste place de leader.
Pourquoi ?
Quelle est l’émotion inconfortable que tu refuses de ressentir en prenant ta juste place ?
Peut-être as-tu peur d’être épiée, jugée, critiquée ?
Peut-être as-tu peur d’être rejetée par tes collaborateurs ou de perdre la relation que tu as créée avec eux ?
Peut-être as-tu peur que ton autorité naturelle et que les limites que tu poses ne soient pas acceptées ?
Pour sortir de l’auto-sabotage, il faut mettre de la conscience, faire face à ce que tu redoutes le plus pour rassurer ton système interne et intégrer toutes les parties de ton être.
Car tu es coincée dans une identité qui appartient au passé.
Tu dois t’en libérer pour entrer dans l’identité de la personne qui est alignée avec la réalité désirée.
Lorsque tu empruntes cette voie, tu commences à avoir des pensées différentes. Tes émotions dominantes sont différentes. Tu commences à te comporter et à agir différemment. C’est ce qui amènera des résultats différents.
Ta réalité sera alors le reflet des changements intérieurs que tu opères.
Voici donc la méthode en 4 étapes.

B) Étape 1 : Revenir à un état interne centré et régulé
Avant même de faire un travail de contemplation ou de travailler à déconstruire tes croyances limitantes, la première chose à faire est de RESPIRER.
Voici une technique qui active directement le nerf vague et favorise une relaxation rapide.
Elle est excellente pour lutter contre le stress.
Prends quelques respirations profondes de la façon suivante :
– Inspire 4 temps (gonfle ton ventre et ta poitrine d’air)
– Bloque 2 temps
– Puis expire 6 temps
Fais-le pendant environ 5 minutes.
Ensuite, tu peux prendre un stylo et un carnet pour plonger dans la racine du non-alignement.
C) Etape 2 : Prendre conscience de la principale cause de l'auto-sabotage
Comme précisé au début de l’article, l’auto-sabotage professionnel est un symptôme d’un non alignement.
Il y a une partie de toi qui n’est pas en cohérence avec ta réalité désirée.
S’agit-il d’une croyance, d’une émotion, d’une identité ou d’une décision limitante ? S’agit-il d’un conditionnement, d’une blessure émotionnelle d’enfance ou même d’un traumatisme ?
Voici plusieurs questions puissantes pour te guider dans ce travail intérieur :
- Que ressens-tu lorsque tu penses à la réalité que tu désires voir ? Si tu penses à cette entreprise que tu désires créer, si tu penses à quitter ton job pour te réinventer, si tu penses à cette posture de leader que tu désires incarner, comment te sens-tu ?
Probablement qu’au premier abord, tu te sentiras enthousiaste, excitée, impatiente. Mais au-delà de la surface, si tu es totalement honnête avec toi, que ressens-tu vraiment ?
2) Lorsque tu as perçu la contraction, la tension dans ton corps, demande-toi pourquoi elle est là. Quel est son message ? Quels sont les besoins qui ne sont pas satisfaits ? Quel but élevé recherche-t-elle pour toi ?
Il est important de creuser ici.
Demande-toi, entre 5 et 6 fois, pourquoi elle est là. Pourquoi ? Pourquoi ? Etc.
3) Est-ce que je crois vraiment en ma capacité à atteindre mon objectif ?
Si, insidieusement, tu penses que ce n’est pas possible pour toi ou que ce serait trop beau si c’était vrai, tu resteras dans l’auto-sabotage.
Tu dois construire la conviction que c’est possible pour moi.
4) Quelle est l’émotion à laquelle je résiste le plus — et comment cette résistance se manifeste-t-elle sous forme d’auto-sabotage ?
5) Quelles sont les croyances sur moi-même qui font que la réalité que je désire me semble dangereuse ou inaccessible ?
6) Quelle est la responsabilité qui accompagne le succès que je redoute le plus ?
Comme une pièce comporte deux faces, il y a toujours deux faces au succès, à la réussite.
Il peut y avoir plus de visibilité et donc plus de chances d’être jugée, critiquée.
Il peut y avoir plus de responsabilités, ce qui demande une capacité émotionnelle plus grande.
Cela peut demander plus de discipline et plus de clarté sur ses objectifs et actions à poser.
Etc.
7) Quels sont les bénéfices à rester dans ma situation actuelle (même si elle ne me convient pas) ?
Toutes ces questions mettent en avant l’histoire que tu te racontes sur le chemin à suivre pour atteindre la réalité désirée.
Or, une histoire, c’est une construction mentale.
Tu as le pouvoir d’écrire une histoire qui te dynamise, t’enthousiasme, te porte, te soutient dans tes ambitions et aspirations.
D) Étape 4 : Écrire une nouvelle histoire – transformer ses croyances limitantes
Tant que tu restes attachée au passé, tu n’avanceras pas sereinement vers ta réalité désirée.
Tant que ton cerveau verra qu’il y a plus d’avantages à rester dans la situation actuelle, même si elle est inconfortable, qu’à aller vers tes désirs, tu t’auto-saboteras.
Inconsciemment ou consciemment, tu résisteras.
Et c’est exactement ce que j’ai vécu en 2021. J’avais une pleine pratique et je désirais accélérer la croissance de mon entreprise. Accompagnée de mon coach, j’ai multiplié les actions marketing.
Je me suis épuisée et auto-sabotée.
Car j’avais une croyance limitante que je n’avais pas identifiée : plus de clientes signifiait un agenda encore plus chargé et donc moins de temps pour moi. Ce qui créait une certaine anxiété.
Cela se traduisait par un conflit interne : une partie de moi voulait plus. Et une autre partie de moi voulait la tranquillité, l’espace, le temps pour se détendre, se ressourcer.
Je me suis donc inconsciemment auto-sabotée. Je me souviens notamment de cette fois où j’avais oublié d’enregistrer le premier jour d’un challenge de 3 jours. Je n’ai pas pu envoyer le replay aux personnes inscrites.
Ou alors, je passais rapidement sur la partie vente et présentation du programme.
Je surchargeais mon agenda alors même que j’étais en lancement.
Donc si tu te racontes l’histoire que :
vivre de son activité entrepreneuriale demande 3 années d’exercice plein,
tu n’es pas à la hauteur de tes ambitions,
on ne peut pas vivre du coaching ou de toute activité dans le mieux-être,
Tu dois créer une croyance qui sera l’inverse.
Et y croire profondément.
Pour cela, ton cerveau aura besoin de trois choses :
De preuves que cette nouvelle croyance est réaliste et plausible
De l’émotion pour « choquer » le subconscient et ancrer plus facilement la nouvelle croyance
De répétition
E) Etape 4 : Incarnation, persévérance et confiance
Pour ancrer les nouvelles croyances dans ton subconscient, tu dois avoir confiance dans le processus.
Le manque de preuve fait que la majorité des gens abandonnent.
Il est vrai qu’il est difficile de s’engager dans ce processus tout en continuant à vivre la réalité que nous vivons.
La vérité est qu’en fonction des croyances (si elles sont plus ou moins anciennes), cela demandera plus ou moins de temps.
Les choses évoluent. Mais cela peut prendre du temps.
Il est indispensable de croire dans le processus et de persévérer. De prendre cette nouvelle croyance et de l’accepter pleinement, peu importe ce qui se passe dans ta réalité.
La persévérance est la clé.
Car le cerveau a besoin de répétition pour créer de nouvelles connexions neuronales. Et une nouvelle croyance est une nouvelle connexion.
Ce qui permet facilement le changement d’état d’être, c’est de vivre comme si la nouvelle croyance était déjà la réalité.
C’est là où la majorité des gens s’arrêtent.
Ils conçoivent la chose mentalement mais ils ne l’incarnent pas.
Si tu as la croyance, par exemple, que tu n’es pas à la hauteur ou pas capable de…
La croyance aidante pourrait être : « Chaque jour, je grandis ma confiance en moi en posant une micro-action qui me challenge » ou « J’ai chaque jour de plus en plus confiance en moi ».
Et te demander quelles actions prend une personne qui a confiance en elle — puis le faire.
C’est pourquoi je dis souvent que ce n’est pas forcément plus de confiance en soi qui est nécessaire, mais du courage !
IV) Conclusion : sortir de l’auto-sabotage est un chemin d’alignement intérieur
L’auto-sabotage professionnel n’est pas un défaut. C’est un message.
Un appel à réaligner ton identité, tes croyances, tes émotions et ton énergie avec la réalité professionnelle que tu veux créer.
En comprenant ce mécanisme, en identifiant tes racines internes et en transformant ton système de croyances, tu peux enfin briser le cycle de l’auto-sabotage et t’ouvrir à une carrière alignée, sereine et pleinement épanouissante.

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