Je déteste mon travail : Ce que vous devez faire si vous n’arrivez pas à le quitter
« Je déteste mon travail », « je ne suis pas passionnée par mon job », « je veux quitter mon travail », « je veux changer de vie professionnelle »… Vouloir quitter ce travail, ce métier qui nous ennui, nous stresse, nous donne l’impression de ne pas être utile… Beaucoup en rêve (et est-ce votre cas aussi) mais peu sautent le pas.
Pourquoi ?
En effet, rester dans un travail que l’on déteste, qui ne nous convient plus nous coûte. Cela peut-être épuisant mentalement et émotionnellement. Il peut avoir une répercussion sur le moral (déprime, pensées négatives…), le niveau d’engagement, la motivation et la performance.
Et pourtant, il peut être bien difficile d’envisager le changement. Malgré le mal-être, on se sent comme paralysée. C’est ce qu’on appelle l’escalade d’engagement, un concept que je vais détailler dans la suite de cet article. Ensuite, j’évoquerai les raisons qui nous conduisent à rester malgré notre mal-être et enfin, je partagerai des pistes concrètes pour vous permettre de prendre la bonne décision.
L’escalade d'engagement : définition
Qu’est-ce que l’escalade d’engagement ? C’est le comportement qui nous amène à continuer d’investir du temps, de l’argent ou des efforts dans une mauvaise décision ou un plan d’action improductif même lorsque, au fond, on sait qu’on n’est pas sur le bon chemin, la bonne voie professionnelle.
Cela veut dire que l’on a pris une mauvaise décision comme accepter un poste, un emploi, un dossier, que l’on a même probablement conscience de notre erreur mais on va tout faire pour rester dans cette voie. Toutes les décisions que nous prendrons par la suite vont venir confirmer la première alors même que l’on est dans l’erreur. On se sent comme engagée dans notre première décision. Il est alors difficile de changer de cap.
Plus on se sent responsable de notre erreur, plus on s’enfonce en s’engageant davantage.
Pourquoi persistons-nous dans l’erreur ? Probablement parce que nous nous sommes beaucoup investies dans notre JOB, que nous avons fait un prêt étudiante pour financer nos études, que nous avons fait des sacrifices ou que nos parents ont fait des sacrifices pour nous permettre d’en arriver là où nous en sommes professionnellement… Il n’est donc pas évident de tout remettre en question.
Les raison qui nous poussent à rester dans un travail qu'on déteste
Partir pour faire quoi, pour aller où ? C’est souvent une question que l’on se pose lorsque le vent du changement vient gentillement souffler au creux de nos oreilles.
Et se tourner vers demain, c’est être dans l’incertitude car par nature, on ne peut prédire l’avenir. On ne sait pas de quoi sera fait demain. On peut alors s’évertuer à déterminer ce que sera notre avenir au lieu de songer à ce qu’il pourrait être.
Par conséquent, la prise de risque nous semble plus importante et donc la décision à prendre n’en est que plus compliquée.
Voici les raisons principales qui nous poussent dans nos retranchements.
A – La peur de perdre quelque chose
- Un confort matériel et financier,
- Un statut,
- Des avantages (quitter une entreprise du CAC 40 pour la TPE du coin)
- Des repères (chaque jour, on prend le trajet, on discute avec les mêmes personnes, on retrouve les mêmes collègues….),
- Un équilibre familial,
Donc malgré notre envie de vouloir partir pour changer de poste, de métier ou créer son propre job, on va mettre en place des comportements qui vous nous éviter « la perte ».
Tout ceci est inconscient, bien évidemment. C’est pourquoi il est important de ralentir son rythme de vie et de s’observer pour identifier toutes les pensées négatives et les émotions désagréables qui nous conduisent à adopter des comportements (ou des non comportements) qui desservent nos objectifs.
B – La peur du changement
On sait ce qu’on perd mais on ne sait pas ce qu’on trouve, n’est-ce pas ? Et si cela pouvait être encore mieux ?
Trop souvent nous voyons le négatif.
On reste dans cette zone de confort qui pourtant n’a rien de confortable car aller au-delà demande un effort. Et notre cerveau n’aime pas l’effort. Il va lui préférer la satisfaction d’un plaisir immédiat : le morceau de chocolat devant une série Netflix plutôt que des échanges avec des personnes qui ont sauté le pas et ont quitté le travail qui les rendaient malheureuses.
C – Le perfectionnisme
On espère que toutes les étoiles seront alignées. On attend le bon projet, la bonne opportunité, le bon moment etc…
Or, la perfection n’est pas ce monde. En prendre conscience et l’intégrer est essentiel pour ne plus se sentir bloquée et être davantage dans l’action.
Rien n’est parfait. Seule l’action mesurée compte pour avancer. A défaut, c’est le statu quo.
D – Le syndrome l’imposteur
D’un point de vue psychologique, le syndrome de l’imposteur (qui finalement n’en est pas un, je vous invite à lire mon article sur le sujet) conduit les personnes :
- à avoir le sentiment de ne pas être légitime,
- à considérer que les bons résultats ne sont pas de leur fait mais celui de leur équipe, de leurs collaborateurs, du hasard etc,
- à rencontrer des difficultés à intérioriser ce qu’elles ont accompli,
- à avoir l’impression de porter un masque. Elles ne sont clairement pas alignées avec leur vrai MOI.
Quitter une situation professionnelle, une carrière alors même que l’on se sent déjà comme étant « une fraude » n’a rien de facile. En effet, en doutant de vos capacités, vous avez l’impression que vous ne pourrez jamais démissionner, que vous êtes comme prisonnière de l’histoire que vous vous racontez.
Or, ce n’est très probablement pas le cas. Mais ces croyances limitantes vous conduisent à ne pas avoir une bonne estime de vous-même et donc, à vous persuader que vous n’arriverez pas à vous lancer dans le changement de vie professionnelle auquel vous aspirez.
Les étapes d’un changement petits pas après petits pas pour quitter un travail qu'on n'aime pas
La meilleure chose à faire, dans un premier temps, est de tirer le meilleur parti de votre travail actuel tout en mettant en place un plan d’action pour vous permettre de renouer avec vos désirs profonds et écrire ainsi une nouvelle page de votre vie professionnelle plus cohérente avec votre identité profonde.
«Les gens qui arrivent au sommet – que ce soit des musiciens, ou de grands chefs, ou des honneurs d’entreprise – sont accro à leur vocation … [ce sont] ceux qui feraient tout ce qu’ils aiment, même s’ils n’étaient pas payés. » Quincy Jones
A – Un changement de carrière ou un changement de poste ?
Avant tout changement, il est important de prendre un temps de recul, un temps d’introspection au cours duquel on va s’interroger profondément sur ce qui nous rend malheureuse. Je vous invite donc à faire le point sur vos forces, vos valeurs, vos envies de changement, vos réussites, ce que vous ne voulez plus et ce que vous voulez VRAIMENT.
Posez-vous également ces quelques questions clés :
Est-ce votre poste, votre travail ou votre métier que vous détestez ? Avez-vous le sentiment d’être dans une carrière authentique, c’est-à-dire dans une vie professionnelle où vous exprimez votre personnalité ou avez-vous le sentiment de porter un masque professionnel ?
Il est essentiel de se poser les bonnes questions. En effet, il m’arrive d’accompagner des femmes qui ont déjà fait un changement… Un changement de poste qui n’a bien évidemment pas suffit à les rendre plus heureuses au travail. Car ce dont elles avaient profondément besoin n’était pas un changement de poste ou d’entreprise mais bien un changement de métier.
Alors qu’est-ce qui vous rend précisément malheureuse ? Et avez-vous tendance à toujours blâmer votre environnement ou les autres ?
Prenez conscience également que vous n’êtes pas vos comportements et que votre métier actuel ne vous définit en rien. Vous êtes bien plus que cela. Alors accordez-vous ce temps d’introspection pour vous autorisez à vous réinventer.
Le changement de vie professionnelle n’est pas un renoncement. Il est juste un renouveau, une nouvelle page à écrire sur des bases saines et en accord avec votre identité profonde.
Pour amorcer votre changement, vous devez d’abord l’accepter. Pour cela, il y a 3 conditions :
- votre situation actuelle n’est plus viable, vous êtes arrivée à un point de non retour, à un carrefour de votre vie où vous sentez dans vos tripes, que c’est maintenant qu’il faut agir,
- des perspectives futures qui vous redonne de l’enthousiasme, de la motivation, de l’envie,
- la décision d’agir pour SOI, pour son accomplissement et son épanouissement personnel.
B – Se fixer un objectif et définir un plan
Face à un métier qu’on ne supporte plus et face aux charges qui nous incombent, on peut avoir l’impression d’être prisonnière. Comme paralysée, on est stressée, angoissée. Difficile alors d’avoir l’esprit clair pour voir la porte de sortie. Il peut alors intéressant de s’appuyer sur des ressources extérieures comme un coach qui vous aidera à formaliser votre objectif, à changer votre angle de vue et à vous appuyer sur vos forces pour avancer.
Il sera alors plus facile de vous autoriser à aller vers ce qui vous anime et à vous engager à tout faire pour atteindre cet objectif.
Parfois, il est important de rationnaliser les choses, c’est-à-dire d’être dans le concret. Vous craignez que financièrement, cela va être compliqué ? Prenez un temps et faites un état des lieux de votre budget. Bien souvent on se rend compte qu’il est possible d’avoir une marge de manoeuvre et qu’on a des dépenses qui sont inutiles ou du moins dont on peut se passer durant une certaine période.
Lorsque je me suis reconvertie, j’ai divisé mes revenus quasiment par deux alors même que nous venions d’accueillir notre deuxième enfant et que nous devenions propriétaires. Nous avons diminué, voire même supprimé certaines sorties (comme le cinéma ou le restaurant… Avec deux jeunes enfants, nous nous étions dit que c’était mieux). Nous avons limité nos week-end prolongés. Avec mon mari, nous adorons voyagé et partir « au vert » dans des chambres d’hôtes. Pendant un temps, nous avons mis tout ceci entre parenthèses pour me permettre de lancer mon entreprise.
Quelles concessions êtes-vous prêtes à faire pour retrouver du plaisir au travail ?
Je vous invite vraiment à vous fixer un objectif, à identifier les actions indispensables pour l’atteindre et à les planifier.
C – Changer ses paradigmes et la façon dont on voit son travail
Avant de redonner un nouveau souffle à votre vie professionnelle, rendez votre quotidien plus léger en changeant votre façon d’interpréter votre environnement.
Comment pouvez-vous être plus alignée avec vos valeurs dans votre travail ? Si vous aimez aider les gens, comment pouvez-vous vous sentir davantage utile auprès de vos collaborateurs ou de vos collègues ? Si vous aimez apprendre, développer de nouvelle compétences, quelles sont les possibilités offertes par votre entreprise pour satisfaire ce besoin ? Pour quoi êtes-vous aujourd’hui pleine de gratitude dans votre carrière ?
Mettre le focus sur le positif permet de changer son état d’esprit et d’ouvrir son esprit à quelque chose de plus soutenant.
Et si vous avez le sentiment d’évoluer dans un environnement toxique et que vous n’arrivez pas à « encadrer » la majorité de vos collègues, imaginez-les dans leur tenue d’Eve, vous verrez, votre quotidien deviendra plus fun.
Une petite pointe d’humour pour terminer ce nouvel article.
Photo by DISRUPTIVO on Unsplash
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- clarifier ta situation,
- définir les toutes premières actions pour concrétiser ton rêve,
- et voir si je suis la bonne personne pour te guider et te soutenir dans tes ambitions.
